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Un bronze de Camille Claudel, retrouvé par hasard, adjugé 3,1 millions d'euros aux enchères

Une version de "L'Âge mûr", célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité, a affolé les enchères et été adjugée 3,1 millions d'euros dimanche à Orléans.

Lou Benoist - AFP/Archives

Une version de "L'Âge mûr", célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité, a affolé les enchères et été adjugée 3,1 millions d'euros dimanche à Orléans.

Le bronze, qui avait été estimé entre 1,5 et 2 millions d'euros, a finalement été adjugé à 3,1 millions, deuxième meilleur résultat pour une œuvre de Camille Claudel (1864-1943), après la vente en 2013 d'une première version de "La Valse", adjugée 5,2 millions d'euros chez Sotheby's, à Londres.

Découvert caché sous un drap lors d'un inventaire réalisé dans un appartement inhabité depuis plus de 15 ans, situé au pied de la Tour Eiffel, ce bronze, l'une des œuvres les plus célèbres de la sculptrice française, était tombé dans l'oubli.

Près de 350 personnes se sont arrachées les places disponibles pour assister à la vente de ce célèbre bronze.

Matthieu Semont, commissaire-priseur qui l'a découvert le 17 septembre, avait expliqué à l'AFP avoir "été saisi d'émotion" lorsqu'il a "reconnu" la sculpture.

"Ce bronze, dont on avait perdu la trace depuis plus d'un siècle, est d'une qualité stupéfiante", a-t-il ajouté.

Il a raconté être entré dans "un appartement plongé dans le noir, fermé depuis une quinzaine d'années, avec beaucoup de poussière", puis avoir "soulevé le linge qui recouvrait la sculpture" et "reconnu une partie de la sculpture, l'implorante (une jeune femme à genoux suppliant, ndlr), pour avoir travaillé sur cette œuvre il y a 25 ans".

La sculpture représente un cycle de vie, incarné par trois personnages dont une jeune femme agenouillée, symbolisant la passion déchirante entre la sculptrice et Auguste Rodin, selon plusieurs historiens de l'art.

Commande avortée de l'État à Camille Claudel, l'œuvre, datée entre 1892 et 1898, évoque aussi sa descente aux enfers après sa rupture avec le sculpteur "qui n'a jamais cessé de l'aimer et a pleuré en découvrant l'implorante chez le fondeur Eugène Blot", souligne le commissaire-priseur.

Également intitulée "La Destinée", "Le Chemin de la vie" ou "La Fatalité", cette œuvre majeure n'existe que dans quelques exemplaires, dont deux exposés aux musées d'Orsay et Rodin à Paris et un autre au musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine (Aube).

D'une dimension de 61,5 x 85 x 37,5 centimètres, il est signé "C. Claudel" et porte le cachet du fondeur et ami indéfectible de la sculptrice, "Eugène Blot Paris", ainsi que le numéro 1 aux pieds de l'implorante.

AFP / Orléans (France) (AFP) / © 2025 AFP

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