En Haute-Vienne, un chauffeur de car scolaire vient d'être licencié pour avoir privilégié la sécurité des enfants en effectuant des arrêts sauvages au plus près de leur domicile.
Un chauffeur qui privilégie la sécurité des enfants
"Soyons clair : je ne pratique pas cela comme un sport ou pour me faire plaisir, explique Damien Tabard. C’est ce que j’appelle moi des arrêts de sécurité. Je ne fais pas cela couramment, je le fais quand je pense qu’un enfant est en danger."
Comme l'explique le chauffeur, "je ne fais des arrêts comme cela que pour la sécurité de l’enfant." Il déposait ainsi les enfants devant leur domicile au lieu de les déposer à l’arrêt. "En ce moment, il fait nuit. Les enfants au collège font le trajet de leur domicile à l’arrêt de nuit. Le soir, s’ils doivent marcher dans l’herbe, le long d’une route départementale, sans trottoir ni éclairage, ils sont en danger."
📣Un chauffeur de bus licencié pour avoir déposé les enfants devant chez eux
🗣️Christelle Nozière, mère d’une jeune fille dont l’arrêt de bus est à 600m du domicile "Je suis indignée par la situation ! Ma fille marchait dans le noir, avec une lampe électrique et un gilet fluo !" pic.twitter.com/NHTA4mgSUj
— Sud Radio (@SudRadio) December 1, 2022
Des demandes de dérogation refusées
Pourquoi l’employeur le lui reproche ? "Parce que les arrêts sauvages sont interdits par notre règlement. J’ai dit que je prendrai les enfants à proximité de leur domicile, cela m’a bien sûr été reproché. J’ai dit que j’allais persévérer." Chauffeur depuis 17 ans, il le faisait déjà, mais désormais les bus sont géolocalisés. "C’est un endroit sûr, avec allumage des feux de détresse. On ne s’arrête pas à un endroit dangereux. Je vais saisir les prudhommes, avec un syndicat pour me conseiller."
"Comme la plupart des parents, je suis indigné par cette situation, confie Christelle Nozière, mère d’une jeune fille de 12 ans dont l’arrêt est à 600 mètres de la maison. Nous sommes une petite commune en campagne. Il n’y ni éclairage public ni trottoir. Les gens roulent vite, il fait nuit, je n’imagine pas ma fille dans le fossé avec une lampe électrique et un gilet fluo. J’ai fait deux fois des demandes de dérogation. Le règlement dit qu’il faut que les conditions de sécurité soient assurées pour les collégiens. Les demandes ont été refusées."
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