C’était le chef du plus grand groupe de hackers au monde. Europol et la CIA étaient à ses trousses.Il ne peut plus se cacher derrière un pseudo : le chef du réseau Lockbit est un russe. Il s’appelle Dmitri Koroshev, âgé de 31 ans.
Un hacker sans aucune éthique
Un Toulousain a réussi à retracer toute sa vie. "C’était la tête du réseau criminel Lockbit, explique Baptiste Robert, expert en cybersécurité. C’est plus de 2.500 victimes, 500 millions à un milliard de dollars extorqués à ces entreprises. C’est un des plus gros cybercriminels de notre époque."
Son groupe a notamment été à l’origine des attaques contre des hôpitaux en France. "On est vraiment sur quelqu’un qui n’a aucune éthique et est là pour faire de l’argent. Il a posé les bases du ransomware de service, proposant ses compétences à d’autres pour aller hacker ces infrastructures."
Baptiste Robert, expert en cybersécurité "Les autorités russes sont au courant de la présence de cybercriminels sur leur sol, et les laissent laissent opérer tranquillement. C’est une manière pour la Russie d'asseoir son emprise sur le monde" #GrandMatin https://t.co/HaIuoVxa55 pic.twitter.com/1ZP4V8emJY
— Sud Radio (@SudRadio) May 10, 2024
Un SUV et un blog sur le jardinage
Il y a trois jours, les autorités américaines ont mis un nom sur ce pirate, révélé l’identité de la tête de ce réseau. "À partir de ce nom et de deux adresses e-mails dévoilées, j’ai fait de l’OSINT, de l’Open Source Intelligence. J’ai fait une enquête, cherché sur Internet pour trouver tous les profils créés avec cette adresse. Cela m’a donné des numéros de téléphone, des informations, ses commandes. On voit qu’il aime le cheesecake, qu’il est passionné de jardinage."
"On imagine un cybercriminels vivant dans un manoir avec des voitures de luxe, et on trouve un blog sur le jardinage. Il vit dans une ville très modeste de Russie, possède un SUV, et a un train de vie assez modeste. Il a certes extorqué beaucoup d’argent, mais c’est très difficile de blanchir 500 millions de dollars. Les autorités russes sont au courant de la présence de ces cybercriminels sur leur sol et les laissent opérer."
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