Un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire en France. Ainsi, dans l'Hexagone, ce sont 2700 enfants de moins d’un an qui sont décédés. Quelles sont les causes de cette mortalité infantile ?
Une mortalité infantile liée aux premiers mois de la vie
"On ne sait pas exactement pourquoi, reconnaît le professeur Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil. Les études ne permettent pas d’en préciser les causes. Mais d’abord on s’aperçoit que les trois quarts de cette mortalité sont liés au premier mois de vie. C’est vraiment là qu’il faut apporter un effort considérable."
Ensuite, "visiblement, les conditions sociales de ces grossesses n’ont pas les qualités suffisantes pour rejoindre les autres pays. Nous sommes passés parmi les pays européens les moins efficaces quant à la prévention des décès précoces. Quelque chose dans notre système de santé ne fonctionne pas comme cela devrait."
Pr Robert Cohen : "Dès qu'on baisse les couvertures vaccinales, les maladies repartent" #GrandMatinhttps://t.co/ZeAiKFcq70 pic.twitter.com/DtnMYHwEdk
— Sud Radio (@SudRadio) April 14, 2025
Mieux analyser les causes de décès
Le taux de mortalité infantile en France, parmi les plus hauts d'Europe, a "légèrement augmenté" depuis une quinzaine d'années, selon une étude de l'Insee publiée le 10 avril dernier. 75% de ces décès surviennent lors du premier mois de vie. Depuis 2015, il est supérieur à la moyenne de l'Union européenne, qui atteignait 3,3‰ en moyenne en 2023. "Il faut essayer de mieux analyser ces causes de décès, juge le professeur Cohen.
"Le suivi du bébé dans les premières semaines de vie est la méthode la plus efficace pour lutter contre la mortalité. Selon les chiffres, celle-ci est plus faible avec les mères entre 26 et 37 ans. C’est connu depuis très longtemps, c’est l’âge idéal pour accoucher." Par ailleurs, Les enfants de mères précaires sont les plus à risques. L'étude de l'Insee souligne par ailleurs que le risque de mortalité infantile est "plus élevé" pour les enfants de "mères très jeunes ou très âgées", mais aussi chez "les employées, les ouvrières, les inactives".
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