La rentrée 2017 s’annonce plus difficile pour le porte-feuille des étudiants. Leurs dépenses progressent de 2,09% cette année, "le triple de l'inflation", affirme l'Union nationale des étudiants de France. Elle avait annoncé des hausses de 1,1% en 2015, puis 1,23% en 2016, à chaque fois bien plus soutenues que les progressions des prix à la consommation en général. En cause à nouveau en 2017: une augmentation des loyers ou des tarifs des transports en commun, voire de ces deux postes de dépenses. Les étudiants devront débourser davantage à la fois pour se loger et pour se déplacer à Paris, Evry, Lyon, Strasbourg, Nancy, Clermont-Ferrand, Angers, Mulhouse, Nîmes, Rennes et Rouen.
Le syndicat demande au gouvernement de renoncer à la baisse controversée de cinq euros par mois à partir d'octobre de l'aide personnalisée au logement (APL). L'Unef réclame également une exonération de la taxe d'habitation pour les étudiants, la mise en place de "demi-tarifs" dans les transports publics, et un effort sur les bourses. Elle exige enfin l'encadrement des loyers dans toutes les villes universitaires. Selon le syndicat, à Lille, "unique ville en région ayant fait (ce) choix politique", les loyers des petites surfaces s'affichent en baisse de 0,33%. Ces mêmes loyers augmentent au contraire de 2,23% à Paris, bien que la capitale applique également ce dispositif. L'encadrement des loyers devait à l'origine concerner plus d'un millier de communes, mais il n'a finalement été imposé qu'à Paris.
Dans une enquête publiée cette semaine, la Confédération des familles s'était penchée sur le coût de la rentrée scolaire, concluant qu'elle serait moins onéreuse au primaire et au collège, mais plus chère au lycée.