Ils sont prêts d’un sur deux à consulter leur messagerie professionnelle pendant leurs vacances. Ces Français n’arrivent pas à décrocher durant leurs congés.
Vacances : un droit à la déconnexion
"En fait, les chercheurs ont montré que le cerveau est très sensible au rythme. Il prend le pli assez facilement", estime Jean Doridot, docteur en psychologie, fondateur de l’appli Zenfi, auteur du livre Le bonheur est une science exacte. "Toutes ces personnes qui ont l’habitude de travailler, d’êre ultra-connectés en permanence. Le fait de stopper sans transition ce rythme effréné crée une espèce de vide qui peut déclencher de l’anxiété."
Pourtant, le droit à la déconnexion est entré dans la loi en 2017... "Aujourd’hui, la déconnexion est en effet un droit. Et l’on pourrait dire que c’est un devoir car ce n’est pas bon pour le cerveau, comme le montre la recherche. Le cortex préfrontal est très sollicité, avec ses fonctions cognitives qui aident à prendre des décisions, à gérer un planning, rationnaliser votre activité. Votre cerveau génère du glutamate, cela fatigue les neurones. Vous avez littéralement les neurones qui fument."
L'importance de se déconnecter du travail pendant ses vacances ! Le coup de fil du matin avec @jeandoridot https://t.co/mZNqsOV6UH pic.twitter.com/mGtX7N5iIo
— Sud Radio (@SudRadio) July 15, 2024
Pas de cadences infernales
"Il faut vraiment savoir lever le pied. Mais il faut reconnaître que c’est parfois difficile. Vous avez des organisations professionnelles exigeantes, concède Jean Doridot, docteur en psychologie, fondateur de l’appli Zenfi, auteur du livre Le bonheur est une science exacte. Même s’il y a le droit à la déconnexion, elles vont de façon plus ou moins tacite empêcher leurs collaborateurs de déconnecter. Il y aura un message, une notification, un mail auquel jeter un œil… Et cela, il ne faut pas le faire."
Comment parvenir à vraiment couper pendant les vacances ? "La nature a horreur du vide. Ce qui fonctionne bien, ce sont les transitions. Ce cortex préfontal sursollicité, vous allez devoir le piéger, mais sur des tâches qui n’ont pas d’importance. C’est le succès de ce que vous voyez sur les plages : mots croisés, sudoku… Vous allez quand même utiliser votre cerveau pour vous concentrer, mais de façon autonome. Et vous n’avez pas d’enjeu, de cadence infernale à tenir. Vous allez petit à petit retrouver le plaisir de faire des pauses dans votre activité."
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