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Faut-il vraiment vacciner les enfants de 5 à 11 ans ?

Pourquoi vacciner les enfants ? Le décryptage de Christèle Gras - Le Guen, présidente de la Société Française de Pédiatrie (SFP).

Le régulateur européen vient d’approuver le vaccin Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans. Mais une telle vaccination serait-elle vraiment utile et efficace ?

Vacciner les 5-11 ans, "certainement pas une arme prioritaire"

Alors que de nombreuses classes sont fermées car des enfants sont touchés par le virus, que sait-on de la contamination chez les 5-11 ans ? "Quand ces enfants attrapent le virus, ils font des formes tout à fait bénignes de la maladie, confirme Christèle Gras - Le Guen, présidente de la Société Francaise de Pédiatrie (SFP). On n’a pas d’inquiétude quant à la santé de ces enfants. Mais comment contribuent-ils à faire circuler le virus, quelle est leur participation à la dynamique de la pandémie ? Il est établi qu’ils sont susceptibles de transmettre le virus, mais moins en cause que leurs ainés, en particulier les jeunes adultes."

Du coup, quel intérêt y aurait-il au fait de vacciner les enfants ? "L’intérêt est qu’ils puissent contribuer à la marge à diminuer la contamination, estime la chef du service pédiatrie de l'Université et du CHU de Nantes. Ce n’est certainement pas une arme prioritaire, ni celle qui aurait le plus d’effet. L’idée était de vacciner avant tout les personnes pouvant faire une forme grave et finir en réanimation."

La plupart des contaminations ne se font pas à l’école

Dit autrement, "cette vaccination n’est pas une priorité", estime Christèle Gras - Le Guen. Il existe beaucoup d’autres mesures à prendre avant d’en arriver à celle-là. Nous allons voir en fonction de l’évolution de l’épidémie si cela devient nécessaire à un moment. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas."

Le gouvernement a par ailleurs annoncé la levée de la fermeture des classes quand un cas est détecté. "C’est une excellente idée, juge-t-elle, alors que l’on arrivait dans un système qui ne pouvait plus fonctionner avec une augmentation du nombre de classes fermées. On sait pourtant que la plupart des contaminations ne se font pas à l’école. Les enfants sont contaminés dans leur milieu, et arrivent à l’école infectés. L’école serait presque un endroit où ils seraient protégés des contaminations par rapport à la vie extérieure."

Christèle Gras - Le Guen, présidente de la Société Française de Pédiatrie (SFP), chef du service pédiatrie de l'Université et du CHU de Nantes, était l’invité de Patrick Roger le 26 novembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10.

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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