Reportage Sud Radio de Lionet Maillet
Aide-soignant à l’hôpital de la Conception, Laurent Bandini va se faire vacciner mais il refuse que ca devienne obligatoire. "On est obligés de leur faire confiance, alors que ça a été fait tellement rapidement que y'a de quoi avoir des doutes et être inquiet. Surtout que le vaccin n'empêche pas d'être contaminant. Mais bon... A mon âge, 52 ans, oui, je me ferais vacciner"
Cela ne sera pas le cas d’Audrey Padelli, selon qui "la gestion de la pandémie par le gouvernement ne donne pas confiance aux soignants pour se faire vacciner. Il y a des soignants qui se plaignent des effets secondaires. Maux de tête, mal au cœur, avec le AstraZenecca", fait valoir cette élue du syndicat Sud santé sociaux. "Je n'en ai pas trouvé l'utilité pour l'instant", ajoute Yann Cardi du même syndicat. "Il me semble que j'adopte des gestes barrière de manière suffisamment correcte."
Selon l’Académie de Médecine, qui préconise la vaccination systématique des soignants, les personnels de santé sont à l’origine de 34 % des cas groupés d’infection. Pascale Jourdan la secrétaire de la CGT dans les hôpitaux de Marseille:
"On réclame des masques FFP2 car le chirurgical que nous avons actuellement ne nous protège pas. On est toujours confrontés au manque de personnel. Du coup, quand on est positif sans symptôme, eh bah on va quand-même travailler".
Le ministère de la Santé estime qu’à peine un tiers des soignants sont vaccinés.
"Si les hôpitaux se transforment en foyer épidémique, ce n'est pas du ressort des soignants mais bien de ce qui s'est passé dans la gestion de la crise sanitaire depuis le début" - Pascale Jourdan de la CGT à l’APHM les hôpitaux de Marseille pointe surtout le manque de moyens
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