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Vaccination contre le Covid-19 : "Il faut détecter les personnes à risque"

Autorisation du vaccin Johnson & Johnson, maintien de l’AstraZeneca en France… Le point sur les dernières évolutions en France. Philippe Poindron, virologue, Professeur honoraire de virologie à l’Institut de Strasbourg, était l’invité de Patrick Roger le 12 mars dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Le rapport bénéfice-risque est clair"

Que penser de la suspension par précaution dans certains pays et des déclarations du ministre de la Santé quant au vaccin AstraZeneca ? "Ce vaccin est fait à partir d’un adénovirus du chimpanzé, auquel il donne des rhumes. Chez l’homme, quand il est administré, il ne se multiplie pas, explique Philippe Poindron, virologue. En réalité, ce vaccin, en tous cas dans les effets secondaires que l’on a pu voir, provoque des micro-embolies, des thromboses, que l’on retrouve aussi dans des cas graves de Covid-19. Je me demande si ces faits rares ne sont pas dus à une réaction personnelle à la protéine produite."

"Johnson & Johnson est aussi un vaccin à adénovirus humain, il produit aussi cette fameuse protéine. C’est un vaccin un peu de même nature que le vaccin AstraZeneca, explique le Professeur honoraire de virologie à l’Institut de Strasbourg. On risque aussi d’avoir de rares effets secondaires. Ce n’est pas une raison pour l’empêcher, le rapport bénéfice-risque est clair. Simplement, il faut détecter les personnes à risque."

"On peut comprendre leur scepticisme"

Faut-il rassurer les personnes inquiètes au sujet de ces vaccins ? "Absolument ! On peut absolument comprendre leur scepticisme. Je ne suis pas sûr que les vaccins que l’on est en train de préparer contre la souche historique vont protéger définitivement contre les variants qui vont émerger. On sera probablement obligés de repréparer périodiquement des vaccins. Je comprends le scepticisme, le rapport bénéfice-risque est en faveur du vaccin. Mais, personnellement, je ne suis pas très chaud pour une vaccination massive."

Quid des vaccins Pfizer et Moderna ? "Ce ne sont pas vraiment des vaccins, ils agissent en deux temps, décrypte Philippe Poindron. Il faut d’abord que la protéine agisse sur la cellule, puis qu’elle soit prise en charge par le système immunitaire. Il n’y a aucune doute qu’ils suscitent une bonne immunité. Sur les effets à moyen et long termes, personne ne peut savoir, car c’est vraiment très nouveau."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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