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Vaccination: débordées, des associations et centres d'appels croulent sous les demandes

Délais d’attente interminables, numéros saturés... Une semaine après le début de la campagne de vaccination des plus de 75 ans, les seniors ont toutes les peines du monde à décrocher un rendez-vous. Et c’est justement pour les aider dans ce parcours du combattant que l’association Mon Emile basée à Marseille fait toutes démarches à leur place.

(Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

 

Pas d’internet ni d’ordinateur. C’est par téléphone que Joseph, 84 ans, essaie d’obtenir un rendez vous pour aller se faire vacciner. "C'est compliqué. On attend. Jusqu'au 12 février, il n'y a pas de place car ils n'ont plus de vaccin. Mais les personnes ne peuvent pas rester 2h au téléphone", peste t-il. Même galère pour Christian à Aix-en-Provence, dont la mère habite à l’autre bout de la France. "Il faut avoir accès, j'ai ma mère qui a 94 ans, qui n'a pas internet. Heureusement que le CCAS l'a appelée pour qu'elle puisse se faire vacciner, mais elle essaye de les appeler sans y parvenir, ils sont débordés !" 70 appels par jour: l’association Mon Emile croule sous les demandes de seniors qui ne savent plus vers qui se tourner. Avec ses bénévoles, le président Emile Brin tente de trouver des solutions: "il y a de vrai problématiques, et s'ajoute aussi à cela la coordination de l'accompagnement de ces seniors vers les centres de vaccination. Beaucoup de gens sont à mobilité réduite, qui les accompagne? Certains n'ont pas les moyens de prendre le taxi,  donc notre service gratuit et bénévole leur permet de se faire vacciner". Des prises en charge en voiture du domicile au centre de vaccination qui vont commencer dès cette semaine.

 

"Ligne téléphonique saturée, mais prise de rendez-vous sur internet pour des seniors déconnectés..." - Emile Brin

 

 

Atteindre les personnes âgées isolées

Plus d'un million de Français ont déjà été vacciné, a précisé ce weekend le Premier Ministre, Jean Castex. Mais pour beaucoup de personnes concernées par cette première phase de la vaccination , pas facile d’obtenir un rendez-vous via les différentes plate-forme. Problème encore plus grand en zone rurale.
Reportage dans le Tarn de Christine Bouillot

 

Depuis une semaine , le docteur Etienne Moulin, président de l'ordre des médecins du Tarn, répète le même message à ses patients âgés: "ne désespérez pas, cela va se mettre en place. C'est un peu la cacophonie au départ, le nombre de doses est en effet limité, mais tous les professionnels sont sur le pont et nous allons y arriver ! Problème de prise de rendez-vous, difficultés d’acheminement des vaccins. Les départements ruraux sont aussi confrontés à l’isolement des personnes âgées: On peut pourtant aider, plaide le président du département, Christophe Ramond. "On propose également la mise en place d'un centre de vaccination itinérant pour aller au plus près des personnes âgées isolées, maintenant on a besoin de doses et de transparence de l'Etat pour permettre que cette vaccination se passe du mieux possible dans le Tarn". Les pharmaciens aussi aimeraient être utiles pour faciliter la prise de ces rendez-vous explique Bernard Champanet, président des pharmaciens du Tarn: "faut que les gens s'inscrivent chez nous en pharmacie, nous avons un numéro d'immatriculation, nous avons leur âge, à partir du moment nous envoyons ces fiches à un centre d'appel qui les régule: ça serait le mieux, plutôt que de laisser les gens seuls devant un téléphone ou un ordinateur." Actuellement 2500 personnes ont été vaccinés dans le Tarn. Il faudrait monter à 10.000 vaccination pour tenir les engagements.

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