Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
"Mon médecin m'a dit 'Michel, arrête de jouer les petits jeunes hommes, à la piquouse mon pote !'"
À 73 ans, Chantal devrait pouvoir se faire vacciner le week-end du 27 mars : un soulagement, après de longs mois d’attente : "je l'attendais depuis longtemps ! affirme-t-elle. Je trouvais que ce n'était pas normal d'avoir réservé à une tranche d'âge qui était tellement proche de la nôtre... Ils auraient pu faire 70 ans dès le début", estime-t-elle.
Michel a lui aussi pris rendez-vous dès l'annonce du président de la République pour se faire vacciner. À 74 ans, il a hâte de recevoir sa première injection : "mon médecin m'a dit 'Michel, arrête de jouer les petits jeunes hommes, à la piquouse mon pote !' raconte-t-il. Je pense et j'espère que maintenant tout va bien se passer, et qu'on aille trinquer une bonne bouteille de champagne !"
"À 100 ans, elle n'a pas encore de place pour se faire vacciner !"
Mais certains ont du mal à croire à l’accélération de la campagne de vaccination. Marthe, âgée de 92 ans, a reçu sa première injection la semaine dernière seulement : "ma fille et mon gendre sont venus me chercher à Paris, on a été en voiture dans l'Oise et j'ai eu la première dose, parce qu'il n'y avait pas de place en région parisienne" déplore-t-elle.
Le gouvernement lance un numéro de téléphone dédié pour les personnes de plus de 75 ans n'ayant pas réussi à se faire encore vacciner. "La maman d'une amie, qui a 100 ans, habite à Issy-les-Moulieaux, n'a pas encore de place pour se faire vacciner. s'indigne Danielle. Il y a beaucoup de blabla mais pas beaucoup de place..."
Emmanuel Macron a maintenu son objectif : 10 millions de personnes vaccinées d'ici mi-avril.
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