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Vaccination : "encore une fois, les infirmiers libéraux sont les oubliés"

Le syndicat des infirmières et infirmiers libéraux demande à ce que la vaccination soit possible sans avoir à en passer par les prescriptions des médecins. Bérengère Tayac, infirmière libérale à Montpellier, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 8 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Impossible d'aller dans un centre de vaccination

Pourquoi les infirmières ne peuvent-elles pas vacciner de façon autonome contre le Covid-19 ? "C’est quand même un grand mystère, estime Bérengère Tayac, infirmière libérale à Montpellier. Nous sommes sur le terrain, au plus près, à prendre soin de nos aînés, les plus fragiles. Mais comment voulez-vous les protéger en ayant comme seules visites les kinés, nous, et un peu de famille qui espace ses visites ?"

"Les patients nous disent qu’ils veulent se faire vacciner, explique cette infirmière. Et on leur dit que l’on ne peut pas. Pour eux, aller dans un centre de vaccination, ce n’est pas possible." Quelles sont les raisons données aux infirmières et infirmiers ? "Je ne connais pas le motif officiel. Une fois de plus, les pharmaciens sont bien représentés par leur ordre, comme pour le vaccin de la grippe."

"On aurait pu empêcher cela"

"Nous avons un ordre qui ne fait rien, qui ne nous défend pas, juge Bérengère Tayac. C’est à lui de dire que nous avons un rôle à jouer un rôle là-dedans. Nous, nous n’avons pas eu de confinement. Nous sommes sur le front tous les jours. Mais ma patientèle est de plus en plus en train d’avoir le Covid. On aurait pu empêcher cela. Nous sommes encore une fois les oubliés, les libéraux."

"Nous sommes les premiers à être là et à rester là, rappelle-t-elle. Grace à Dieu, maintenant, nous avons des protections. Les pompiers vaccinent dans les centres de vaccination, pourquoi ne pourrait-on pas vacciner contre le Covid à domicile ? On dit aux gens d’aller à la pharmacie. Pourquoi ne resteraient-ils pas chez eux tranquillement ? Ce n’est même pas une question de revenus, c’est une question de logique."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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