À Saint-Zacharie (Var), au pied du massif de la Sainte-Baume. Il y a quelques jours, 26 brebis, dont certaines allaient mettre bas, étaient attaquées et égorgées par une meute de loups.
Au moins cinq loups, qui égorgent sans manger
"Je ne le souhaite à personne car cela fait beaucoup de peine, confie Véronique Franchi, éleveuse de brebis. Il y a deux maisons à 25 mètres. Ils n’ont rien entendu car les brebis ne crient pas. Elles se laissent tuer sans rien faire. Il y avait une clôture électrique plus un fil au-dessus. Mais ils sautent. Et ce sont des batteries, c’est moins fort que quand c’est sur courant. Surtout que c’est gratuit, ils ne les mangent pas. Elles sont juste égorgées, c’est un gâchis."
Combien de loups ont-ils attaqué ces brebis ? "Au moins cinq, selon l’OFB. C’est une meute, mais maintenant il n’y a plus que cela. Il y a de plus en plus de loups. Les chasseurs vous diront qu’il y a beaucoup moins de sangliers parce que les loups les ont mangés. Il faut bien qu’ils mangent. On a déjà subi le renard, qui a dû me tuer 500 bêtes. Maintenant, c’est le loup."
🔴 Le cri d'alerte d’une éleveuse qui a perdu 26 brebis massacrées par des loups !
"Il s'approchent des villes, ils ont de moins en moins peur. Tous les gens qui ont des animaux chez eux courent un risque"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/wpIuGKACyY
— Sud Radio (@SudRadio) February 3, 2025
"Ils s'approchent des villes"
En effet, les loups n’ont pas de prédateur. "Non, aucun, confirme Véronique Franchi. Je pense que les autorités se sont un peu laissées dépasser par les naissances. À l’origine, ils devaient réguler, mais il est clair que ce n’est pas le cas. C’est inquiétant car ils s’approchent des villes. Ils ont de moins en moins peur. Ils vont s’attaquer à tous les animaux domestiques, les poneys, les chèvres…"
"Nous, dans le Var, nous sommes un département vraiment à risque. On parle de 9 à 15 meutes. J’ai pris un chien de protection, mais cela ne suffira pas, il faut que j’en trouve un deuxième. Mais trouver un chien dressé ne se fait pas comme cela. On reste à surveiller, on dort là où l’on peut, dans le foin. On ne peut pas laisser les brebis seules à 7 km. Pour avoir des tirs de défense, il faut avoir trois attaques. Mais avec 26 brebis égorgées en une seule attaque, au bout de trois, il n’en restera aucune."
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