L’OMS alerte sur une hausse des nombres de cas de variole du singe. Faut-il craindre une nouvelle épidémie, après celle du Covid-19 ?
Variole du singe : une transmission par contact
Beaucoup d’informations circulent sur cette maladie. Mais que sait-on exactement de ses modes de transmission ? "C’est une maladie relativement rare, explique India Leclercq, enseignant-chercheur à la cellule d’intervention biologique d’urgence de l’institut Pasteur et professeur à l’université Paris-Cité. Elle a été découverte dans les années 1950-1970. Le premier cas d’infection humain a été détecté en République Démocratique du Congo. Ce n’est pas une maladie nouvelle."
"Elle est causée par un virus Monkeypox, famille auquel appartient également le virus de la variole, éradiqué dans les années 1970." Quid de ses modes de transmission ? "Ce virus se transmet à l’homme par l’intermédiaire des animaux, les rongeurs et les singes, qui peuvent également être contaminés. Il peut y avoir une transmission d’un individu à un autre essentiellement par contact, si vous touchez les vêtements, la literie, les tissus d’une personne atteinte par la variole du singe. Également si vous touchez les lésions cutanées, un des symptômes de la variole du singe."
[#SudRadio]🗣India Leclerq : "La #VarioleDuSinge se transmet par un contact, ce n'est pas le même cas de figure que le #COVID19. La personne est contagieuse lors de l’apparition des symptômes. C’est une pandémie plus facilement contrôlable que celle du #COVID19" pic.twitter.com/JLbkogKPXG
— Sud Radio (@SudRadio) May 24, 2022
"Ce virus n’est pas comme le SARS-Cov2"
"Ce sont quand même des cas beaucoup plus bénins que la variole, souligne India Leclercq, enseignant-chercheur à la cellule d’intervention biologique d’urgence de l’institut Pasteur. Ces lésions cutanées apparaissent un à trois jours après le début des symptômes. Elles peuvent être relativement douloureuses pour la personne. Si cette transmission se fait, elle se fait dans le cas de contacts prolongés et rapprochés. Ce n’est pas comme le SARS-Cov2. Il n’existe pas de traitement spécifique contre la variole du singe, mais il en existe un contre la variole. On a un nombre de cas relativement faible, l’épidémie peut encore être contrôlée." La Belgique vient de décider un isolement de trois semaines pour les personnes atteintes. "De ce que l’on sait, elles ne sont contagieuses qu’à l’apparition des symptômes, ce qui n’était pas le cas avec le coronavirus. Mettre la personne à l’isolement permet de couper la chaine de transmission."
En termes de mortalité et de propagation, quels sont les dangers ? "Ce sont deux virus différents, leur mode de transmission et leur dynamique de circulation aussi. La variole du singe se transmet essentiellement par contact. En termes de mortalité, vous avez deux souches différentes de virus. L'une circule principalement en Afrique de l’Ouest, l’autre en Afrique centrale. Il circule là-bas depuis des années. Celle d’Afrique de l’Ouest est beaucoup moins virulente, et c’est celle qui circule en Europe, selon les premiers séquençage. Le taux de létalité est de 1 à 2%."
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