Alors que l’on parle d’une sixième extinction de masse actuellement en cours, une association veut "rendre" 500 hectares aux loups, aux aigles et aux cerfs dans le Vercors. Que fait concrètement la France pour protéger la vie sauvage ? Pas grand chose, estime Madline Reynaud, présidente de l’ASPAS…
Des parcelles en "libre évolution"
"Moins d'1% de la surface du pays est en zone de protection, explique Madline Reynaud au micro de Cécile de Ménibus. "Que ce soit les parcs ou les réserves naturelles. Et même dans ces espaces, la chasse et l’exploitation forestière sont autorisées dans 70% des cas."
C’est pourquoi cette association essaie de créer une « réserve de vie sauvage ». Mais qu’est-ce que c’est, exactement ? "C’est un réseau de terrains que l’association achète ou récupère par donation, précise la présidente de l’ASPAS. Sur ces terrains, nous appliquerons la libre-évolution, c’est-à-dire que nous laisserons la nature faire ce qu’elle a envie de faire sans intervention humaine". Y seraient ainsi interdits la chasse, la pêche, les engins motorisés, tout ce qui pourrait avoir un impact négatif pour la faune et la flore. Pour autant, "l’intérêt n’est pas de mettre la nature sous cloche, on y autorise la balade respectueuse pour que le public ait envie de protéger ces zones, havres de paix".
L’association essaie actuellement d’acquérir une vaste parcelle dans le Vercors. "Ce sont 500 hectares avec un niveau de naturalité assez important, que l’on souhaite soustraire de la chasse." Pour y parvenir (le budget nécessaire s’élevant à 2,3 millions d’euros), l’association qui est entièrement indépendante tant financièrement que politiquement, fait appel au grand public. "Nous avons déjà obtenu plus de la moitié de la somme à travers des dons, des grands mécènes, des entreprises." Pour faire un don pour ce projet, rendez-vous sur le site de Hello Asso.
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