Le plan est ambitieux. "Il faudrait, dans les trois prochaines années, que tous les Français soient formés aux gestes qui sauvent". Juliette Méadel, la secrétaire d'État à l’Aide aux victimes veut rendre “obligatoire” cette formation “vitale” en cas d’attentat ou de catastrophe. C’est ce qu’elle a déclaré lors de l’inauguration du salon Secours expo dédié aux soins d’urgence et qui a ouvert ses portes jeudi à Paris.
Reste le nerf de la guerre, le financement. "J'ai pris une circulaire pour que dans la fonction publique, tous les personnels soient formés aux gestes qui sauvent. Dans le secteur privé, il faut voir comment cela peut s'intégrer dans la formation continue", explique la secrétaire d’Etat. Selon elle, il faut "prévoir un système, une organisation" doté de fonds afin de réaliser cette ambition.
L’année 2016 a marqué un record. Celui du nombre de personnes formées aux gestes de premiers secours avec 100 000 Français entraînés. Un chiffre ‘historique” mais insuffisant selon Juliette Méadel. "Mais il faut aller beaucoup plus vite. Tant que ce n'est pas obligatoire, ça restera insuffisant". Elle rappelle que lors d’une catastrophe, "ceux qui ne sont pas touchés directement peuvent sauver des vies. A condition de connaître les gestes et les comportements qui sauvent".
Aujourd’hui seuls 20% des Français connaissent les gestes qui sauvent, contre 95% de la population norvégienne et 80% des Danois.