Ce mardi, Élisabeth Lévy revient sur sa chronique de la vieille en évoquant les violences contre des militants de SOS racisme au meeting d'Éric Zemmour à Villepinte.
"Je m’en voudrais de pratiquer le deux poids-deux mesures qui m’enrage quand l’essentiel de la classe politique et médiatique ignore, relativise voire justifie les violences et le harcèlement des "antifas" contre Zemmour".
"Si des militants identitaires avaient cherché à perturber un meeting de Mélenchon et avaient été molestés, j’aurais condamné. Je le fais donc sans ambigüité. Tout en me félicitant que ces violences se soient révélées plus spectaculaires que graves. Ainsi a-t-on vu la dame de SOS racisme refuser d’être soignée avant de faire sa tournée des popotes télévisuelles, visiblement point trop traumatisée".
"Comme l’écrit Cyril Bennasar sur Causeur, il aurait été infiniment plus subtil et amusant d’entourer ces militants en criant avec eux "Non au racisme". Des gens voulaient en découdre avec les antifas... dont plusieurs ont été arrêtés devant le meeting avec des cocktails molotovs, et même une bouteille d’acide".
"Les foules sont rarement subtiles qu’elles soient de droite ou de gauche. On aurait aimé cependant que les représentants de Zemmour ou lui-même se fendent d’une condamnation claire".
Cependant, vous relativisez les violences contre les journalistes à Villepinte
"Ce n'était pas de la violence physique. Cependant ces huées infiniment déplaisantes et cette atmosphère a été suffisamment tendue pour que le Service d'Ordre exfiltre momentanément l’équipe de TF1".
"Comprendre n’est pas justifier. Entre les médias et les gens ordinaires, le combat est inégal. Le premier pouvoir médiatique ne souffre pas de contrepouvoir. C'est un chantage symbolique: attaquer un journaliste, c’est s’en prendre à la démocratie".
"Les journalistes de Quotidien et d’autres peuvent insulter quotidiennement des millions de gens, moquer leurs inquiétudes, mépriser leur patriotisme en les traitant de racistes, nauséabonds, ringards, sont des entraves à la marche glorieuse vers le progrès multiculturel. Quand on n’a pas le privilège d’avoir accès à la parole publique, je comprends que ce dénigrement énerve. Mais on a le droit d’être plus malin que ses adversaires".
"Un petit conseil à tous ceux que le prêchi-prêcha de nombreux journalistes exaspère: payez-vous leur tête, un tweet bien senti dans les dents c’est ce qui fait le plus mal".
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