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Yves Laisné : "L'exception française est un système global fondé sur le collectivisme"

Par La Rédaction

Yves Laisné , essayiste, docteur en droit et chef d’entreprise, auteur du livre "Le Ve Empire ou la face obscure de l'exception française" (2 tomes VA Press) était l’invité d’André Bercoff vendredi 15 mai sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

André Bercoff recevait Yves Laisné, dans "Bercoff dans tous ses états".

On parle régulièrement de l'exception française dans le domaine culturel pour qualifier les spécificités uniques du passé, du présent et de l'avenir de la France. Mais pour Yves Laisné, cette exception relève en réalité "d'un système global fondé sur le collectivisme".

 

France, pays de collectivisme

Évidemment, lorsque certains entendent le mot "collectivisme", la tentation de sortir son revolver est forte. Mais, il ne s'agit pas de mettre sur le même plan le collectivisme français, issu des Droits de l'Homme, et celui à la sauce soviétique. "La question centrale de toute société est de savoir si elle est à dominante collectiviste ou individualiste", explique l'essayiste. "Est-ce qu'en cas de conflit, un individu peut avoir raison sur le groupe ou est-ce qu'au contraire, le groupe a toujours raison sur l'individu qui en serait qu'une parcelle subordonnée", interroge-t-il. "C'est sur cette question que se situe le point des Droits de l'Homme", souligne Yves Laisné.

La France a bien connu une période "à dominante individualiste". "De 1789 et pendant la grande majorité du XIXe siècle avant de progressivement commencer un retour au collectivisme au XXe siècle", affirme l'écrivain. Un collectivisme qui existait déjà sous l'Ancien régime et qui "se réintroduit progressivement par une sorte d'accord implicite ou explicite entre les élites et une fraction importante de la population en direction d'une structure où progressivement, le groupe va l'emporter sur l'individu", explique Yves Laisné qui note des droits de l'individu qui "s'amenuisent de plus en plus". 

Des "tendances lourdes"

Pour Yves Laisné, "les impressions qu'on peut avoir dans les débats publics sont trompeuses", rappelant à cette occasion que l'important se trouve "dans les fondamentaux, les droits réels des personnes par rapport à la collectivité". Il note par exemple, "un affaiblissement de plus en plus manifeste de la propriété privée par rapport à ce qui était prévue par les Droits de l'Homme de 1789". "Ces droits ont été en se réduisant depuis des décennies et rien n'indique qu'ils vont connaître un retour en faveur", craint l'essayiste. "C'est une progression linéaire depuis 1935 où on réduit les droits des personnes expropriées, sans qu'aucun des changement politiques majeurs depuis n'aient changé la donne", démontre Yves Laisné. "Les garanties du droit de propriété ont toujours été en se réduisant, ce sont des tendances lourdes". 

Autre domaine connaissant une "tendance lourdes", celui de la législation sur les armes. "En 1930, vous achetiez une arme en boutique sans aucune autorisation, juste avec une carte de visite et de quoi payer", rapporte le chef d'entreprise qui note à partir de 1938, "le début de la réglementation sur la détention d'armes". "La réglementation a été en se durcissant de manière linéaire, sans aucun retour en arrière, changement ou autre quelques soit les changement de majorité politiques depuis 1938 jusqu'à maintenant", constate Yves Laisné qui souligne pour le simple achat d'un fusil de chasse aujourd'hui, "il faut un permis de chasse, un certificat psychiatrique".

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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