En visite a Marseille, Eric Zemmour a fait un doigt d’honneur en réponse à celui d’une manifestante et a suscite la polémique. Élisabeth Lévy revient sur ce dérapage du probable futur candidat à la présidentielle.
"À entendre les commentateurs, on dirait qu’il a frappé quelqu’un, nuance Élisabeth. Sur twitter, Zemmour explique qu’il a répondu par le seul langage que les antifas comprennent. "Toutefois, vous imiter était fort inélégant, j'en conviens bien volontiers" a ajouté Zemmour".
"C'était un festival de mines outragées. Castaner, l’homme qui fait des afters après les manifs a dit que "pour être président, il faut du sang froid, de la maîtrise, de l'élégance". Et pour être ministre de l’Intérieur ? Même Marine Le Pen fait l’offusquée et répond à ceux qui parlent d’un geste instinctif : "Quand on a vocation à devenir président de la république, il faut être capable, précisément de maîtriser son instinct". D’après un article sur BFMTV, ce serait de nature à remettre en cause sa candidature. Bah voyons".
Reconnaissez que ce geste de Zemmour n’est pas très glorieux
"Mais lui-même l’a reconnu ! Ça prouve qu’il est humain. Comme le "casse-toi pauvre con" de Nicolas Sarkozy. Et ce n’est pas ça qui lui a fait rater sa réélection mais les promesses non tenues".
"On est heureux d’apprendre que tant de gens sont si à cheval sur les bonnes manières. Les mêmes qui défendent l’écriture inclusive tombent dans les pommes à la vue d’un doigt d’honneur. Rappelons aussi le doigt d'honneur fait par un rappeur hilare et à moitié nu devant le Président de la République ou les roulades de Youtubeurs dans la cour d’Elysée. Les macronistes ne sont pas qualifiés pour donner des leçons de savoir-vivre !"
"Le scandale, c’est que Zemmour ne puisse pas se déplacer sans que des "antifas" pourrissent ses déplacements par des pressions physiques et des invectives. Le scandale, c’est que le service public manque à son obligation de neutralité en le traitant de facho tous les jours. Cette indignation surjouée révèle surtout le vide sidéral des opposants à Zemmour. S’ils veulent le combattre, qu’ils répondent aux bonnes questions qu’il pose. Cela s’appelle faire de la politique, plutôt que de la morale à deux balles".
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