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"Quand tant d’autres adaptent leurs discours, Zemmour trace le même sillon depuis des années"

Après l'officialisation de sa candidature à la présidentielle, Éric Zemmour a été vivement critiquée mais Élisabeth Lévy y voit du positif.

Ce mardi soir, Éric Zemmour a officialisé sa candidature à la prochaine présidentielle de 2022. Malgré les critiques, Élisabeth voit dans cette vidéo de candidature du positif.

"Ce texte était habité, littéraire et crépusculaire sur un cher et vieux pays qui pourrait disparaître. On peut reprocher ce qu’on veut à Éric Zemmour mais il croit à ce qu’il dit. Quand tant d’autres adaptent leurs discours à ce qu’ils pensent que les électeurs veulent entendre, lui trace le même sillon depuis des années".

De quoi parle Zemmour ? 

"Il parle de dépossession, de rupture avec le passé, d’exil intérieur. Quand les bons esprits fustigent rituellement ses discours de haine et son déclinisme, il s’adresse à un besoin essentiel de sociétés humaines : celui de la continuité historique, de l’enracinement. Beaucoup de Français partagent cette aspiration, cette inquiétude. Or, au lieu d’y répondre, une grande partie des élites politiques et médiatiques la criminalisent sur le mode "circulez, il n’y a rien à voir". Le grand remplacement n’existe pas. L’immigration est une chance pour la France. Bien sûr..."

En somme, il vous a convaincue ?

"Je suis convaincue que le risque de guerre civile, de disparition culturelle est réel, que l’immigration (et l’acculturation de l’Islam) sont des questions majeures, peut-être les questions majeures qui se posent à nous. Et que ces sujets ne doivent plus échapper à la délibération démocratique". 

"Il est nostalgie de la France de Gabin et de Brassens, du Concorde et de la DS très largement partagée, le refus du multiculturalisme sur la mode Macdo (venez comme vous êtes) aussi". 

"Cependant, j'ai une critique essentielle à cette vidéo. Zemmour montre une France blanche. Or, si on croit à l’assimilation, ça signifie qu’on peut faire des Français avec n’importe qui. La définition n'est pas ethnique mais culturelle". 

Son principal atout : ses adversaires qui se répandent en imprécations sur "le polémiste raciste", misogyne et pétainiste" au lieu de s’emparer des sujets qu’il a mis à l’agenda politique. C'est un antifascisme d’opérette. Alors, malgré les mauvais sondages, malgré la désorganisation de sa campagne, malgré la difficulté à passer du constat aux solutions, Zemmour n’a pas dit son dernier mot"

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