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Chaos au Stade de France : "Les policiers ont dû faire face à des groupes armés"

La responsabilité du chaos autour du Stade de France est partagée, estime Bruno Pomart, ex-policier instructeur du Raid.

Au vu des images autour du Stade de France, la question des responsabilités se pose dans ce qui ressemble à un fiasco en termes de sécurité.

Stade de France : "D'abord la faute de l'UEFA"

"Il faut être clair, c’est une responsabilité partagée, estime Bruno Pomart, ex-policier instructeur du Raid, président et co-fondateur du think tank Initiative Sécurité Intérieur. Elle incombe d’abord à l’UEFA, qui est l’organisateur et doit être capable d’assurer la sécurité de son événement."

"La deuxième problématique est qu’il y a eu un manque d’adaptation des forces de l’ordre qui étaient présentes en nombre. Cet événement a duré pendant plusieurs jours. Des dizaines de milliers de supporters se sont baladés dans Paris et cela s’est bien passé."

 

Un manque d'unités mobiles et en civil

Emmanuel Macron voulait que cette fête du football se déroule en France. Malheureusement, "on peut aussi remercier les syndicats de la RATP, qui ont fait une grève ce jour-là. Effectivement, on peut l’anticiper, mais c’est quand même difficile pour arriver au Stade de France. Vous n’allez pas prendre l’A86. Le préfiltre a été difficilement accessible. Les policiers sont venus en renfort des stadiers, complètement dépassés. Pour éviter les mouvements de foule qui auraient pu entraîner des piétinements de supporters, on a ouvert les préfiltres. Cela a permis d’aller sur le parvis."

"En plus de cela, les policiers ont dû faire face à des groupes armés. N’en déplaise aux hommes politiques, souligne clairement Bruno Pomart. Une catastrophe pour les supporters venus là passer un bon moment. Ce qui a manqué, à mon sens, ce sont des unités très mobiles, la BAC en civil, pour être capables d’intervenir. Le dispositif type maintien de l’ordre était très figé. Ce sont des compagnies de CRDS, des gendarmes mobiles, des unités constituées sous le contrôle d’un commandant d’unité. Ce n’est pas facile à bouger quand il y a des groupes de voyous qui se baladent dans tout le secteur."

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