Un hommage sera rendu aux victimes de la catastrophe de Furiani demain soir au stade Vélodrome. Les joueurs de l’OM porteront un brassard noir et une minute de silence sera respectée avant la demi-finale retour de ligue Europa Conférence contre le Feyenoord Rotterdam. L’effondrement d’une tribune le 5 mai 92 à Furiani avait fait 18 morts et plus de 2.300 blessés. Bastien Dumas Paoli, qui y a perdu son père, est le vice-président du collectif du 5 mai. "Ce qui nous importe c’est qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus jamais", explique-t-il.
"Il m’est arrivé encore récemment d’appeler les cabinets de maires de la région pour m’assurer que la tribune provisoire qui avait été montée, respectait les normes de sécurité. Et avait eu un aval de la commission de sécurité. Pour le concert d’IAM à Vitrol, il y a deux ans, quand on m’a envoyé la photo de la tribune, j’ai pris peur. Tout s’est bien passé, le cabinet du maire avait bien fait passer la commission de sécurité", explique le vice-président du collectif du 5 mai. "C’est ça qui m’importe", répète-t-il. "Que plus jamais, des enfants, des frères et sœurs, des parents, perdent un proche dans une catastrophe" comme celle-ci. Et ce, pour "une tribune provisoire que ce soit sur un évènement sportif ou culturel".
Une loi interdit les matches le jour de la catastrophe de Furiani
À la veille des 30 ans de la catastrophe de Furiani, l’OM annonce qu’un hommage sera rendu aux victimes demain au stade vélodrome. À l’occasion de la demi-finale de Ligue Europa Conférence contre Feyenoord, les joueurs marseillais porteront un brassard noir. Une minute de silence sera respectée. Désormais, une loi interdit les matchs de foot à cette date. Mais pas pour les rencontres européennes, déplore Josepha Guidicelli, présidente du collectif des victimes du 5 mai 92
"C’est regrettable. On joue un petit peu de malchance. Alors encore une fois, la loi qui a été adoptée le 14 octobre dernier concerne les compétitions nationales", explique Josepha Guidicelli. "Qui dit nationale, dit les compétitions qui se jouent en France. Notre objectif a été atteint, c’est ce qu’on souhaitait depuis des années. Nos commémorations pour les 30 ans seront beaucoup plus sereines. On sait qu’il y aura une minute de silence, le port d’un brassard noir, un texte qui sera lu", énumère la présidente du collectif des victimes du 5 mai 92. "Il est important pour nous que ce jour-là aussi, on n'oublie pas ce qu’il s’est passé. C’est un geste fait, c’est très important pour nous que cette mémoire perdure".
Paul
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