En pleine tempête, la Fédération Française de Rugby doit trouver un remplaçant à Bernard Laporte. L’ancien sélecteur du XV de France avait accepté de se mettre en retrait après sa condamnation le 13 décembre à deux ans de prison avec sursis pour corruption. "Je ne vois pas pourquoi je devrais m’en aller. Cela voudrait dire que je reconnais les faits que l’on me reproche" avait même déclaré Bernard Laporte.
Patrick Buisson sera proposé comme futur président délégué de la FFR
Mais son retrait n’est, en fait, que de façade. Refusant de démissionner car refusant d'admettre sa culpabilité - et c'est son droit -, il compte toujours agir dans l’ombre. C’est pour ça que Bernard Laporte proposera aujourd’hui le nom Patrick Buisson pour prendre sa place en tant que président délégué. Patrick Buisson connait bien les rouages du rugby français. C’est lui, l’actuel vice-président de la fédération en charge du rugby amateur… un proche de Bernard Laporte.
Ce sera ensuite aux 1900 clubs du rugby amateur et professionnel de voter "pour" ou "contre" le nom de Patrick Buisson, le 23 et 27 janvier prochain.
Les clubs refusent qu’on leur impose un nom
Mais c’est là le problème. En fait, la majorité des clubs est furieuse. Ils refusent qu’on leur impose un nom comme c'est le cas aujourd'hui. On est donc actuellement dans une situation inédite, où la nomination d’un président délégue ne se fait normalement que pour une période courte, comme une maladie et non pour une condamnation accompagné d'un appel.
Cette volonté de Bernard Laporte est évidemment parfaitement légale. Mais c’est aujourd’hui une question d’éthique et de morale qui se joue à la tête de la FFR.
Et selon nos informations, la majorité des clubs devrait dire "non" au nom de Patrik Buisson comme président délégué de la Fédération. Conséquence, Bernard Laporte devrait de nouveau soumettre un nom pour combler le poste... ce qui ne devrait surement pas apaiser les tensions au sein du rugby français à 9 mois de la Coupe du monde du rugby… en France.