L'Argentine est à 80 minutes d'écrire la plus grande page de son histoire. Face à l'ogre australien, déjà deux fois champion du monde, les Pumas vont tenter de se qualifier pour la toute première fois en finale d'une Coupe du monde de rugby. Après la troisième place en 2007, les hommes de Daniel Hourcade n'ont pas réussi à atteindre le dernier carré en 2011, mais depuis ils ont intégré le Rugby Championship et se sont métamorphosés selon le sélectionneur argentin. "Ces quatre années passées dans le Rugby Championship nous ont permis d'arriver dans de meilleures conditions, pas seulement au niveau du jeu mais au niveau du mental également. Elles ont constitué une solide préparation". Les Pumas vont plus vite, plus fort, et pendant plus longtemps, mais surtout, ils ne sont plus vraiment un outsider, ils font partis désormais des quatre meilleurs nations du monde aux côtés du trio infernal de l'hémisphère sud. D'ailleurs le sélectionneur australien Michael Cheika n'est pas étonné de rencontrer les Pumas aujourd'hui à Twickenham. "Je m’y attendais. On les rencontre désormais régulièrement en Rugby Championship, donc on n’est absolument pas surpris de les retrouver là". Cela dit, les coéquipiers d'Agustin Creevy semblent encore tout petits face à la puissance de l'Afrique du Sud, de la Nouvelle-Zélande, et de l'Australie, mais désormais, tout est possible.
Le collectif et la fraîcheur, deux atouts argentins
Sans manquer de respect à l'Irlande, les Argentins se sont battus mais n'ont pas vécu un quart de finale aussi compliqué physiquement et nerveusement que celui des Australiens. Si on regarde la phase de poule, le constat est le même puisque l'Australie a dû se bagarrer jusqu'au bout dans la poule de la mort tandis que les Pumas ont déroulé depuis le match d'ouverture face aux All Blacks. À ce niveau de la compétition, cette fraîcheur physique peut faire la différence. Mais en face, il y a une formation australienne terriblement réaliste, pleine d'expérience, très forte sur les fondamentaux avec un paquet d'avant très dangereux dans les rucks avec des poisons comme Pocock et Hooper, et des stars à chaque poste derrière. Le danger viendra donc de partout. Mais les Argentins pourront s'appuyer sur un collectif très fort et un amour exacerbé de ce maillot ciel et blanc. Les larmes vont encore couler lors de l'hymne argentin avant que le combat commence. Qui va rejoindre la Nouvelle-Zélande pour cette huitième finale d'une Coupe du monde de rugby ? Réponse dans quelques heures durant lesquelles vous allez pouvoir suivre cette rencontre en intégralité sur Sud Radio avec les commentaires de Daniel Herrero et Julien Puyuelo.