Derrière le favori Toulouse, tenant du titre et auteur d'un retentissant doublé Champions Cup - Top 14 l'an passé, de nombreux candidats visent le titre dans la compétition continentale, qui réunit Européens et Sud-africains à partir de vendredi.
. Toulouse, l'ogre est de retour
Club le plus titré d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010, 2021 et 2024), le Stade toulousain affiche comme chaque année de grandes ambitions en Champions Cup. "Il y a beaucoup de hâte à retrouver cette compétition. C'est toujours un niveau au-dessus du Top 14, on aime ces matches-là", a déclaré le talonneur toulousain Peato Mauvaka à l'AFP.
Leaders du championnat de France, les Toulousains s'appuient sur un effectif pléthorique, avec leurs internationaux français (Dupont, Ramos, Flament...) et étrangers (les Argentins Mallia et Chocobares, l'Anglais Jack Willis, l'Écossais Kinghorn...), renforcés par des jeunes pousses du club (Castro-Ferreira, Vergé, Costes...). De quoi envisager une nouvelle fois de disputer à fond les deux tableaux.
. La Rochelle et le Leinster au rebond
Vainqueur à quatre reprises de la Coupe d'Europe, la province irlandaise du Leinster ne passe plus le plafond de verre depuis son titre de 2018, avec quatre défaites en finale, dont trois échecs successifs face à Toulouse (2024) et la Rochelle (2023, 2022). Renforcé cette année par le colossal deuxième ligne springbok RG Snyman et par le polyvalent All Black Jordie Barrett, le Leinster s'est offert les moyens de renouer avec le succès.
La Rochelle, frustré en Top 14 où il n'a jamais été sacré, aime la Champions Cup, où il a accédé à trois finales successives (2021, 2022, 2023) pour deux titres. Mais les Maritimes peinent à retrouver la formule de leur succès: inconstants en championnat, ils devront sérieusement élever leur niveau pour pouvoir espérer faire mieux que l'an passé, où ils ont été sèchement stoppés en quart (40-13) par le même Leinster.
. Anglais et Sud-africains en embuscade
Les clubs anglais aimeraient mettre fin à l'hégémonie française sur la Champions Cup depuis 2020, où Exeter avait soulevé le trophée.
Northampton, champion d'Angleterre en titre et qui avait échoué de peu en demi-finale l'an passé face au Leinster (20-17), espère recréer la surprise, tout comme les Harlequins, menés par leur flamboyant ouvreur international Marcus Smith, et tombés en demi contre Toulouse l'an passé. A moins que Leicester, Exeter ou les Saracens et leurs ribambelles de joueurs du XV de la Rose ne retrouvent de leur lustre passé.
Après avoir rejoint la compétition en 2022, les franchises sud-africaines n'ont elles jamais fait mieux que les quarts, souvent plombées par les longs déplacements vers l'Europe. Toujours difficiles à jouer sur leurs terres, elles peuvent s'appuyer sur une armada de Springboks champions du monde, comme le capitaine Siya Kolisi (Sharks), l'ailier Kurt-Lee Arendse (Bulls), le demi d'ouverture Manie Libbok (Stormers)...
. L'UBB, Toulon ont à prouver
Porté par son jeu séduisant mais plombé par sa défense en quart l'an passé (défaite 42-41 face aux Harlequins), Bordeaux-Bègles "doit faire beaucoup mieux" qu'actuellement, malgré sa deuxième place en Top 14, a estimé auprès de l'AFP son entraîneur Yannick Bru. "On est tous très lucides là-dessus. On sait qu'en affichant ce niveau de jeu, ça ne passera pas pour se qualifier en Champions Cup", a averti le manager de l'UBB.
Toulon, auteur d'un triplé historique (2013, 2014, 2015), est loin de ses heures de gloire sur le continent, éliminé dès les poules l'an passé pour son retour dans la cour des grands. "On avait beaucoup d'attentes et on n'a pas été performant", regrette le deuxième ligne du RCT David Ribbans. Le puissant pack toulonnais a pourtant de quoi faire douter de nombreux adversaires.
Clermont et le Racing 92, tous deux triples finalistes malheureux, sont eux sans doute plus concentrés sur le Top 14.
AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP