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Cocaïne dans le rugby : la loi du silence ?

Par Jean Baptiste Giraud

Tout comme sa consommation se vulgarise dans la société, la cocaïne s'invite dans le rugby, professionnel comme amateur.

cocaïne
La consommation de cocaïne en France se banalise, y compris dans le sport. (c) AFP

Si le rugby est un sport formidable, il est aujourd’hui touché par un nouveau phénomène : une tendance à la prise de drogue, notamment la cocaïne. Une banalisation qui inquiète.

Cocaïne : un problème de société

"Il faut d’abord dire que le rugby est un sport qui nous a tous fait grandir, par les valeurs qu’il apporte, rappelle Jonathan Best, ancien joueur professionnel durant 16 ans, membre du comité sportif de l’AFLD (Agence France de Lutte Antidopage). Mais aujourd’hui, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Aujourd’hui, on est aussi confrontés dans le rugby à des problèmes de société."

"Ce qui est embêtant, c’est que la cocaïne touche des générations de plus en plus jeunes. Et c’est à tous les niveaux, dans le rugby professionnel comme dans le rugby amateur. À un moment donné, il faut donner un bon coup de pied dans la fourmilière. On ne peut pas continuer comme ça."

Plus de dépistage du cannabis

Après l'entraînement, dans les soirées d’après-match… Voit-on la cocaïne circuler ? "C’est un peu comme l’alcool : on en prend un peu pour s’amuser, et puis cela devient addictif. Elle est devenue accessible au commun des mortels. Les jeunes reproduisent ce qu’ils voient. Il n’y a pas que moi qui l’ai vu. Je ne suis pas pour dire que c’est untel ou untel. La prise de produits addictifs, au départ, c’est pour la fête. Mais aujourd’hui, cela dérive un peu plus loin."

Est-ce la loi du silence dans le monde du rugby ? "Mais bien sûr, comme dans tous les sports. On a découvert très tard, après la carrière de Maradona, qu’il était addict à la cocaïne. Comme si c’était une surprise… Dans la dernière négociation des joueurs avec la Ligne, dans la convention collective, les joueurs ont négocié pour ne plus être testés pour le cannabis. C’est la première étape pour dire que la prochaine fois, on ne sera plus contrôlé pour la cocaïne. Il faut être clair par rapport à cela."

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