L’affaire a fait grand bruit et est toujours loin d’avoir livré son verdict. Alors qu’Ali Williams (Racing-Metro 92) et James O’Connor (RC Toulon) ont été pris récemment en flagrant délire d’achat de cocaïne à proximité d’un établissement proche des Champs-Élysées à Paris, les voix s’élèvent dans le petit monde du rugby français pour s’exprimer sur la question. Trois-quart centre ou ailier de Clermont depuis 1999, Aurélien Rougerie a ainsi été interrogé par le quotidien local La Montagne sur le sujet. Pour l’ancien international français (76 sélections de 2001 à 2012, 23 essais), le contexte clermontois se prête moins à ce genre de dérapages.
"Ici, on n’est pas du tout dans le même délire"
"Cette affaire n’est pas bonne car elle donne une mauvaise image de notre sport. Ici, on n’est pas du tout dans le même délire. Je me sens tellement loin de tout cela que ça me paraît complètement aberrant. Je suis bouche bée devant tout cela, je ne sais même pas quoi dire. Nous, on est tranquille de ce côté-là. C’est une certitude pour moi car je sors avec les mecs. Peut-être que je suis naïf et que je me trompe, mais je pense qu’on est loin de tout cela pour avoir obtenu l’avis de mes partenaires. Mais je tombe de haut et je n’arrive pas à avoir de réaction à chaud sur cette affaire", a-t-il déclaré.
Mettre la cocaïne sur la liste des produits dopants : la solution ?
S’il reconnaît quelques petits excès de temps en temps, Aurélien Rougerie en appelle à une évolution des mentalités sur la lutte antidopage. "Bien évidemment, cela nous arrive de nous rassembler, de boire un coup et de prendre une bonne cuite. Il faut être conscient et pas complètement idiot. On fait un sport de haut-niveau avec toutes les exigences que cela comporte. Tu ne peux pas faire n’importe quoi sous prétexte que tu sortes et que tu t’amuses. La cocaïne n’est pas un produit dopant… Il faudrait peut-être la mettre dans la liste à la place des pastilles Drill, les pastilles pour la gorge. Les règles ne sont pas toujours très bien faites", a-t-il déploré.