En 2011 tout était pensé pour lui, autour de lui. Meilleur joueur de la planète à l'époque, il devait porter son équipe jusque sur le toit du monde, chez lui, en Nouvelle-Zélande. Mais son corps le lâche au pire moment et il jette l'éponge avant même la fin des matchs de poule. C'est en costume et en tribune qu'il vivra le sacre de ses potes. À la lumière de ces événements, on comprend mieux le visage radieux et la joie de junior qu'il affichait à l'issue de la demi-finale face à l'Afrique du Sud.
"Vous avez probablement vu mon sourire à la fin du match. On est vraiment soulagé parce que nous savions que cette demi-finale n'aurait rien à voir avec le match contre la France. De la première à la dernière minute, les Springboks nous ont mis une énorme pression. Dans les toutes dernières minutes de la rencontre, il a fallu tenir bon, défendre et contrôler la rencontre pour se donner une chance d'accéder à la finale la semaine prochaine."
Keven Mealamu et Dan Carter sont partenaires chez les Blacks depuis 2003. Le Talonneur a lu le doute et la peur de ne pas y arriver dans les yeux de son coéquipier à tel point qu'aujourd'hui il est ravi de le voir préparer une finale de coupe du monde.
"La façon dont il joue aujourd'hui témoigne de la qualité et de la quantité de travail qu'il a dû fournir pour revenir à son meilleur niveau après de nombreuses blessures. Depuis plusieurs mois on sent qu'il prend du plaisir et il prend du plaisir parce qu'il est revenu à la forme dans laquelle on l’a toujours connu, et où on l'attendait. C’est très bien pour l'équipe, mais ça fait surtout plaisir pour lui à titre personnel".
Bien sûr nous ne connaissons pas la fin de l'histoire, mais Dan Carter est à 80 minutes d'écrire une Happy End.