Australie - Fidji, le duel du Pacifique :
C'est l'heure de rentrer dans le grand bain pour les hommes de Michael Cheika. Comme l'Angleterre, les Australiens débutent leur Mondial par les Fidji, l'un des gros morceaux de cette poule de la mort. En marge des entraînements, les Wallabies ont suivi attentivement le début de la compétition comme le souligne le talonneur, Stephen Moore. "Toutes les équipes ont été compétitives. Tout le monde parle du résultat du Japon mais des équipes comme l’Uruguay et l’Argentine ont été vraiment impressionnantes. Cela prouve le degré d’intensité des préparations effectués pour cette compétition. C’est une bonne leçon à retenir avant de débuter la Coupe du Monde mercredi prochain". Pour le premier talonneur capitaine de l'Australie, regarder les matchs a renforcé l'impatience des siens d'entrer en lice. « Le fait de regarder du rugby à la télévision tout le week-end, on est prêts comme jamais. On va sûrement avoir le souffle court en première mi-temps, mais on s'est entraînés pour reproduire les conditions de match aussi fidèlement que possible». Mais en face, ils auront des fidjiens la bave aux lèvres, revanchards après leur large défaite contre les Anglais (35-11). "Twickenham était un énorme challenge avec la double difficulté de jouer face à l’Angleterre à domicile et lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde. Mais notre premier match est derrière nous et bien qu’un autre énorme match arrive, on n’a pas peur" confie le sélectionneur fidjien, John McKee. Sur le plan du jeu, il s'agit une nouvelle fois d'un énorme test pour les joueurs de la petit île du Pacifique puisqu'ils rencontrent les vainqueurs du Rugby Championship. Le deuxième-ligne fidjien, Tevita Cavubati, sait que le jeu au sol sera l'une des clés du match. "L’Australie aime faire courir le ballon et on s’attend à ça de sa part. On s’attend à une rencontre plus ouverte, plus rapide que face à l’Angleterre, même si je suis sûr qu’ils vont essayer de ralentir le jeu lorsqu’on aura le ballon".
Surtout que les Australiens ne viennent pas pour faire de la figuration, Michael Cheika espère développer du jeu et mettre beaucoup de rythme. "Le rugby qu'on veut jouer, c'est un rugby offensif. Je ne sais pas ce qu'on entend par rugby rapide ou intense par contre. On veut juste jouer un rugby résolument porté vers l’attaque. On ne va pas changer notre façon de faire juste parce que c’est la Coupe du Monde". Le ton est donné, attention, risque probable d'orgie de jeu, vous êtes prévenus ! Les compos : Australie : Folau, Ashley-Cooper, Kuridrani, Giteau, Horne, Foley (o), Genia (m), Pocock, Hooper, Fardy, Simmons, Douglas, Kepu, Moore (c), Sio.Fidji : Talebula, Nayacalevu, Goneva, Lovobalavu, Nadolo, Volavola (o), Matawalu (m), Talei, Qera (c), Yato, Nakarawa, Cavubati, Saulo, Talemaitoga, Ma'afu.
Écosse - Japon, un nouvel exploit ? :
"Tout le monde a été impressionné par leur engagement et ils ont très bien joué. Évidemment, ils ont mérité leur victoire et ils l’ont obtenue parce qu’ils ont travaillé dur. On sait qu'on décrochera un bon résultat si on est vigilants et concentrés du début à la fin". L'entraîneur écossais, Vern Cotter, n'a pas loupé une miette de l'exploit japonais, un belle mise en garde pour l'ancien entraîneur clermontois. "Ils ont confirmé tout ce que nous savions déjà à leur sujet. Ils croient en ce qu’ils font et ils seront à 100 %. Je pense qu’ils ont montré 80 % de ce qu’ils sont capables de faire face à l’Afrique du Sud et qu’ils en réservent 20 % supplémentaires face à nous". Le contexte est donc posé, ce n'est pas une balade de santé qui attend le XV du Chardon, mais un vrai gros combat pour débuter ce Mondial. En face, les Japonais savourent ce deuxième succès en Coupe du monde, 24 ans après le premier. Eddie Jones est fier de l'exploit réalisé par ses joueurs. "C’est super pour le sport et pour le rugby. Ça ne pourra que le faire avancer. On parle toujours d’internationaliser le rugby, mais c'est quand on voit un pays asiatique battre l’une des meilleures équipes du monde que ça prend tout son sens". Sauf que le plus dur commence pour les nippons car faire l'exploit n'est pas le dur, c'est de le réitérer qui est plus compliqué. Mais le sélectionneur a sagement préparé sa stratégie. « Nous avons changé les piliers pour avoir des gars plus frais. L’Écosse va nous malmener dans les mauls et sur les ballons hauts. Ce ne sera probablement pas joli à voir, donc il faudra qu'on soit présents physiquement dans les phases statiques. Si on y arrive, on sera bien dans le match". Après avoir bougé les sud-africains, il faudra bouger les avants écossais non loin de leurs terres, mais les Japonais sont en plein rêve et ne veulent pas se réveiller. "Si les joueurs ne sont pas surexcités après samedi alors je ne sais pas ce qui pourra les exciter. La motivation n’est vraiment pas un problème, ils sont impatients de rejouer." Et nous de les voir une nouvelle fois réussir un exploit !Les compos : Japon : Goromaru, Matsushima, Sau, Tamura, Fukuoka, Tatekawa (o), Tanaka (m), Broadhurst, Mafi, Leitch (c), Ives, Thompson, Yamashita, Horie, Inagaki.Écosse : Hogg, Seymour, Bennett, Scott, Lamont, Russell (o), Laidlaw (c), Hardie, Denton, Wilson, J. Gray, Gilchrist, Nel, Ford, Dickinson.