"La préparation c'est quelque chose que l'on a préparé de longue date et on a hâte d'y être. Petit à petit, on sent l'équipe se mettre en place et être dans la dynamique de la coupe du monde. À la dernière coupe du monde, les scores ont basculé après la 60e minute. Les autres équipes sont prêtes et ça devient une compétition de plus en plus exigeante. C'est difficile d'enchainer des grands matchs tous les week-ends durant les coupes du monde. En France on a une vraie culture du club et c’est le seul moment où le XV de France devient un club" a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.
La préparation est éprouvante pour les joueurs, mais elle a déjà fait ses preuves l'an dernier avec l'équipe de France -19ans : "Cette préparation a été testée avec les -de 19 ans l'an dernier. C'est un moment très difficile pour les joueurs. Et c’est là que l'on peut voir leur mental."
"Ce n’est pas toujours les meilleurs joueurs qui font les meilleures équipes"
Lui qui a vécu la préparation pour la coupe du monde 2011, il nous a expliqué comment elle s'était passée : "On avait basé notre préparation pour être en forme aux alentours des quarts de finale. La préparation avait été très difficile pour les joueurs, mais ça avait payé. C'était un pari que l'on a presque réussi. Le principe du 70% physique et 30 % rugby, c’est le choix que l'on avait fait aussi durant toute la préparation."
Au terme de chaque préparation, il faut faire des choix et laisser des joueurs au bord de la route. Didier Retière nous a confié les clefs qui déterminent le choix des staffs : "C'est difficile de savoir quel ingrédient sera déterminant. On fait des choix sur les complémentarités, sur la vie du groupe, mais aussi bien entendu sur les capacités et le potentiel du joueur. Mais ce n’est pas toujours les meilleurs joueurs qui font les meilleures équipes."
"Avec deux mois de préparation, Louis Picamoles peut être énorme"
Des informations qui fuitent, Louis Picamoles semble extrêmement impressionnant depuis le début de la préparation physique. Une information qui n'a pas surpris son ancien entraîneur : "Louis a besoin d'être à 100% de ses capacités physique. Quand c’est le cas, il est hors-norme. Il a besoin d'être au top pour exprimer sa puissance. C’est un profil de joueur qui avec deux mois de préparation peut être énorme."
Pour la prochaine coupe du monde, Philippe Saint-André va surement partir avec deux talonneurs au lieu de trois. Un choix compréhensible selon Didier Retière : "C'est vrai que deux talonneurs, ça me surprend. Mais d'un autre côté quand les joueurs sont blessés il est possible de remplacer des joueurs sous deux jours. En plus, la compétition est à Londres donc c'est assez facile de faire venir un remplaçant, en deux heures il peut être avec le groupe".