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Fabien Pelous, Daniel Herrero, Jean-Pierre Rives : ils racontent Christophe Dominici

Par Augustin Moriaux

Décédé hier au parc de Saint-Cloud, une légende du rugby français s'en est allée à 48 ans. Format de poche aux épaules trapues, du maillot trop flottant de 1999 au polyester moulant de 2007, Christophe Dominici aura marqué son époque. Son sport aussi, ouvrant la voie aux physiques plus fluets que la norme, comme le rappelle Fabien Pelous. Daniel Herrero qui a longtemps commenté ses exploits, ainsi que Jean-Pierre Rives, capitaine iconique des Bleus, rendent hommage à une personnalité singulière et toumentée, au fidèle serviteur du XV de France aussi.

Son histoire avec le XV de France s'est terminée de la plus belle des manières : chez lui, en France, lors de la Coupe du Monde 2007. (Photo d'Anne-Christine Poujoulat / AFP)

Ailier hors du commun, Christophe Dominici "pouvait débloquer la situation à n'importe quel moment", se remémore Daniel Herrero. Et les chiffres vont en ce sens, avec 25 essais en 67 sélections, le plus marquant d'entre eux restant celui qui offrit la victoire face aux présumés imbattables All Blacks, rentrés chez eux à trois points près (27-24), aux portes de la finale. Pour l'éternité, "Domi" a éreinté à jamais les voix passionnées de Christian Jeanpierre et Daniel Herrero.

 

Fabien Pelous était son coéquipier, son ami, il se souvient de son côté iconoclaste, dans l'émission Les Vraies Voix Sud Radio. "C'était un petit gabarit qui, au milieu des autres grands gabarits de l'époque, a résisté avec un état d'esprit si particulier. C'est ce qui lui a permis de résister, comme il était un peu atypique, il est ressorti aux yeux de tout le monde. Il a permis à plein d'autres jeunes joueurs qui n'était pas forcément les plus costauds, de jouer".

 

 

Un homme "tourmenté, surnaturel" qui a redoré au XV de France ses lettres de noblesse

Jean-Pierre Rives, du haut de ses 34 sélections comme capitaine - ce qui fut longtemps un record -, a bien connu Christophe Dominici. Il rend hommage au joueur qu'il était et qui a en partie contribué à la stature de la France comme grande nation du rugby.

"C'est un garçon exceptionnel, surnaturel, étonnant. Un immense joueur de rugby qui jouait de façon unique. Il avait cette fragilité émotionnelle qui faisait son charme. Ce sont les joueurs comme ça qui hissent le rugby français à la hauteur des autres, voire au-dessus."

 

Commentateur passionné des exploits personnels de Christophe Dominici, Daniel Herrero a vibré à mesure des coups de rein de l'ailier. Les trémolos dans la voix de notre consultant en attestent.

"Christophe, c'est un noble séjour habité par la flamme. La flamme qui fait tourner les guiboles, qui fait griller, qui fait choquer plus que les autres. Mais aussi la flamme qui peut brûler de l'intérieur, troubler dans la lecture, il avait la passion au coeur et au corps de la balle ovale, comme dans l'aventure de sa vie."

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