Le directeur sportif du stade toulousain, Fabien Pelous, était l'invité de Sud Radio Sports pour faire le point sur la saison du club.Sud Radio Sports : C'est le retour du Top 14 ce week-end. Il reste six journées, la relégation d'Oyonnax et d'Agen semble jouée, mais la bataille fait rage en haut du classement : vous êtes six à lutter pour les barrages. Vous pensez à tous ces calculs où vous restez concentré sur vous-mêmes ? Fabien Pelous : C'est un peu dans ma fonction de faire tout ça, au contraire des joueurs qui ont a préparé le match qui suit. Il s'agit de voir les forces en puissance, les possibilités que l'on a et le fait de voir qu'il y a des matchs qui finalement comptent plus que d'autres. C'est peut-être sur ceux-là qu'il faut mettre l'accent. À ce titre, celui de dimanche est prépondérant, dans la mesure où l'on joue une équipe, le Racing 92, qui est demi-finaliste de Coupe d'Europe. Le niveau sera là, quel que soit le groupe qu'ils présentent. C'est des périodes qui ont été ciblées par les clubs et le groupe dans son ensemble est généralement prêt.Tu dirais que le calendrier est favorable sur les six prochaines journées, vous avez trois réceptions : Racing Agen et Clermont et trois déplacements à Toulon, à Oyonnax et à Grenoble. ?Mon sentiment est que quand notre équipe est capable de jouer à son meilleur niveau, elle est capable de battre n'importe qui. Je regarde le classement, mais je n'en fais pas une priorité absolue. Je pense qu'on a vraiment les moyens de mieux figurer que ce que l'on fait en ce moment et d'arriver sur ces phases finales avec de réelles chances.Avant Castres, vous aviez battu le stade français et vous aviez mis fin à une série de cinq matchs sans victoire. Est-ce que Castres est un coup d'arrêt ?Je ne pense pas, c'est vrai que sur ce match de Castres, on n’a pas vu la vraie équipe du stade toulousain, mais sur tous les autres matchs on avait subi un peu les aléas de ce sport avec rien qui ne tournait en notre faveur. C'était aussi dans une période délicate avec des doublons, etc. On était quand même sur une dynamique de jeu et d'efficacité qui était assez bonne. C'est vrai que ce match de Castres a été mal vécu dans la mesure ou l’on n'a pas vu le réel niveau du stade toulousain. On espère le retrouver très vite.
"Il ne faut pas seulement voir les 10 ou 20% de mauvais résultat"
On a quand même l'impression que l'absence de Louis Picamoles est quand même vite préjudiciable. Certains joueurs, quand ils sont absents, cela fait défaut. Tu dirais qu'aujourd'hui l'effectif du stade toulousain n'est pas suffisamment riche ?Non, je ne dirai pas cela du tout. C'est comme dans toutes les équipes, quand les joueurs qui amènent une forte plus-value ne sont pas là, on a un rendement différent. On a aussi des solutions de remplacement. Effectivement, Louis, sur le niveau qu'il a montré sur ces derniers matchs, il est inarrêtable, mais cela, on le savait. Il rajoute cette efficacité, notamment sur le match contre le stade français où il a été monstrueux le temps qu'il est resté sur le terrain. Dire que quand certains joueurs ne sont pas là, l'équipe est moins bonne, je pense que ce n'est pas vrai, elle joue différemment, mais elle n'est pas moins bonne.Vous avez des nouvelles de Yoann Maestri, touché à l'épaule à Castres ?C'est une blessure musculaire donc la rémission est aléatoire dans ce genre de blessure. Ça suit son cours. Franchement, ça risque d'être compliqué pour ce week-end. Mais ensuite, il y a quinze jours pour qu'il puisse revenir.Tu partages le sentiment d'Imanol qu'il faut se concentrer sur vous-même, peu importe l'adversaire ?On joue bien dans l'ensemble, il y a du jeu, de l'efficacité. Il ne faut pas voir les 10 ou 20 % de mauvais résultat par rapport à tous les bons résultats qu'on a faits aussi. Il y a eu des circonstances, des choses qui font que ce n'est pas tombé de notre côté, des arbitrages vidéos qui ont de temps en temps fait basculer les matchs aussi. Il y a des choses qu'on ne peut pas maîtriser. Ce qu'on peut maîtriser on essaye de le faire. Effectivement, il faut chercher un peu plus d'efficacité, mais les pénalités de transformation de matchs, comme disait Imanol, on ne va pas toutes les manquer non plus.