Selon-vous, quelle équipe est la mieux armée pour être Championne du monde ?
François Pienaar : Je n'aime pas comparer les équipes car elles sont toutes différentes. En revanche, ce qui ne l'est pas, c'est la passion. Pour le nom des Springboks, pour le rugby en Afrique du Sud et pour la manière dont le sport peut unir une nation. C'ets difficile de comparer une équipe à une autre, quelque soit l'époque car elles sont toutes spéciales. Je pense que les All Blacks sont les favoris de la compétition mais on a vu par le passé que sur un match, chaque équipe peut battre n'importe quelle autre formation.
La France va affronter ces All Blacks, quel regard portez-vous sur ce XV de France ?
François Pienaar : J'aime beaucoup l'équipe de France, ils ont de super avants, de très bons arrières aussi, il faut juste qu'ils trouvent la bonne méthode. Je l'ai déjà dit au début de la compétition, les Français sont en forme et je pense qu'ils ont la capacité de battre toutes les équipes.
Pourtant en France, on n'a l'impression que ces Bleus ont du mal à se sublimer...
François Pienaar : Vous savez avec la France, il est toujours question de régularité. Peuvent-ils gagner trois matchs au plus haut-niveau ? Pour remporter une Coupe du monde, c'est indispensable mais quand on regarde le passé de la France, elle a toujours disputé des finales ou des demis-finales, c'est un record incroyable.
Justement dans ce XV de France, il y a trois joueurs d'origine sud-africaine, Scott Spedding, Rory Kockott, et Bernard Le Roux, les suivez-vous particulièrement ?
François Pienaar : J'ai regardé les joueurs sud-africains qui jouent pour la France. Je trouve que Rory Kockott est un super joueur, il a un bon tempérament, il aime d'ailleurs surtout jouer sous la pression. J'ai aussi regardé Bernard Le Roux et Scott Spedding mais le plus important ce ne sont pas les individualités mais la bonne entente entre les joueurs alignés.
La France pourrait retrouver l'Afrique du Sud, vingt ans après la demi-finale de 1995, est-ce que ce scénario vous plairait ?
François Pienaar : Ce serait fantastique ! Ce serait un match merveilleux ! Les gens prédisent qui sera en finale mais en réalité personne ne le sait vraiment. Quand on arrive dans les matchs à élimination directe, c'est toujours du 50-50. On l'a bien vu lors de la dernière Coupe du monde, la France pouvait remporter la compétition mais les dix dernières minutes se sont jouées à 50-50.