Le troisième ligne internationale et joueur du stade toulousain était l'invité de Sud Radio Sports pour évoquer le prochain match du club aux côtés de son directeur sportif, Fabien Pelous.
Sud Radio Sports : Le prochain match est contre le racing 92, demi-finaliste de la Coupe d'Europe. Ils ont fait tomber Toulon, le triple champion d'Europe en titre. Tu as regardé le match, qu'as-tu pensé de cette équipe ?Imanol Harinordoquy : C'est une équipe très solide. S'ils sont arrivés à ce stade de la compétition pour battre Toulon à ce niveau, ils ont dû s'employer et utiliser toutes les forces vives. Ça a été un match très physique, très dense. On n’a pas vu énormément de rugby, cela s'est joué une fois de plus sur la discipline. Mais c'est en tout cas une équipe qui est très difficile à manoeuvrer.Elle a enfin réussi à gagner un match couperet, qui plus est face à Toulon. On a le sentiment qu'elle a franchi un cap peut-être mentalement, vous préférez les prendre alors qu'ils ont gagné, qu'ils sont qualifiés, ou pas ?On vous dira ça après le match. Les contextes existent quand le coup de sifflet retentit. Avant ça on ne peut pas se prononcer. On peut avoir une équipe qui vient décomplexer et nous qui allons avoir la pression sur les épaules. On ne connait pas le contexte par avance.Votre stade, le stadium, a porté bonheur jusqu'à présent, c'est plutôt positif ?C'est un stade dans lequel on aime jouer parce que c'est celui dans lequel on gagne et dans lequel il y a une ambiance peut-être plus importante. On s'attend dimanche à un gros soutien de nos supporters parce qu'on va en avoir besoin. J'espère que le stadium nous ouvrira ses portes comme il l'a fait et que cela va nous sourire une fois de plus.
"Il faut une prise de conscience collective"
Vous appréhendez la prochaine rencontre et la fin du championnat ?Aujourd'hui, on a les cartes en main. Il faut une prise de conscience collective. On a provoqué certaines discussions pour que le groupe devienne un peu plus acteur de son destin. On a les clés en main, il faut qu'on prenne conscience qu'il ne reste que 6 matchs, et qu'il faut tout faire et tout donner pour aller chercher cette qualification. Aujourd'hui, on a les moyens d'aller la chercher, ça dépend de nous et de ce qu'on a envie de faire sur cette saison.Vous n'avez peut-être pas réussi parfois sur cette saison à tuer les matchs ?Aujourd'hui, on parle de tout ça parce qu'on a manqué de coup de pied. Honnêtement, je ne regarde pas derrière, mais je préfère regarder devant. Quand on ne gagne pas les matchs on cherche toujours la petite bête, ce qu'il ne va pas, les joueurs qui manquent... Ce qui nous manque, c'est un peu plus de force de caractère pour faire basculer les matchs quand c'est un vrai bras de fer, je pense que dimanche ça en sera un. On verra alors si on mérite d'aller plus loin.Qu'est ce que tu redoutes le plus de cette équipe du Racing ?Ce que je redoute le plus c'est notre comportement et pas tellement l'équipe du Racing. On les connait, ils n'ont pas tellement de points faibles donc passer des heures à les étudier, je pense que c'est perdre du temps. Par contre, on va se focaliser sur ce que l'on a envie de faire sur le terrain, rentrer avec de la conviction, essayez de mettre notre jeu en place, mettre de la vitesse, jouer sur l'ensemble de la largeur, ce que l'on n’a pas fait à Castres, avoir une bonne conquête et faire un match plein. S'ils sont meilleurs que nous, bravo à eux, mais ça n'a pas été toujours le cas cette saison.