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Jean-Baptiste Élissalde : "Il faut donner du plaisir aux gens"

Par Justin Boche

Jean-Baptiste Élissalde était au micro dans Sud Radio Sport pour nous parler de la saison de son équipe et de son état d'esprit après les attentats qui ont touché Paris le 13 novembre dernier.

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Je pense qu'il faut continuer à vivre et nous on a la chance de vivre de notre passion. J'espère que les gens se régalent le plus souvent possible en regardant du rugby. J'espère que le Racing et le Stade toulousain le feront samedi sans se poser de questions sur la sécurité qui sera à son maximum puisque le match se déroule dans la capitale. Il faut garder à l'esprit ce qui s'est passé sans tomber dans une psychose. Surtout quand on joue au rugby qui est à la base un jeu et un simple amusement ?Ça enlève de la saveur le fait que ça ne se passe pas au stade de France ?Pour nous ça ne change pas grand-chose mis à part peut-être pour le trésorier du Racing et pour l'organisation. Mais je pense qu'avec ce qui s'est passé, retourner au stade de France aurait été un peu plus pesant. Là, j'espère que les joueurs sont passés à autre chose et que des deux côtés tout le monde sera là pour livrer le meilleur match possible et pour donner du plaisir aux gens qui se déplaceront.Quels sont vos objectifs ?Même si notre objectif est d'être le mieux classé avant un match éliminatoire en coupe d'Europe à l'Ulster. Bien évidemment que par respect pour les joueurs sur le terrain il n'y a pas d'impasse de faite. Il y en a eu une en 15 ans au Stade toulousain. C'était à Bourgoin avant une finale de coupe d'Europe. Mais ce ne sera pas le cas ce week-end même s'il va y avoir pas mal de turn-overs.Comment expliques-tu les deux visages du Stade toulousain ?Au Saracens c'était compliqué. Je ne sais pas si on peut s'en servir comme excuse, mais c'est vrai que les joueurs et tout l'encadrement ont été affectés par ce qui est arrivé à Paris. Il y a eu la Marseillaise, l'émotion. Trop d'émotion ce n'est pas bon puisque l'on est là pour faire du rugby, pour jouer et pas pour pleurer ou rigoler avant un match de rugby. Ce match a été particulier. Mais pour celui de la semaine dernière, ce n'est pas la même chose. La semaine d'entraînement a été bonne. Les joueurs sur le terrain étaient les meilleurs du moment pour jouer cette équipe-là. On est tombé sur une équipe qui s'est accrochée, qui a eu de la réussite de ne pas prendre des essais en plus sur certaines actions. Et qui a réussi à recoller au score à la fin sur un coup du sort.C'est un vrai test ce match contre le Racing ?Non. On sait que le Racing est actuellement très performant. Je crois qu'ils ont une défaite en championnat. Ils sont énormément solides. Ils ne marquent peut-être pas beaucoup d'essais, mais ils usent leurs adversaires et gagnent. Ils ont une vraie maîtrise collective. Ils sont en pleine confiance.Sébastien Bézy est en train de prendre toute sa dimension. Sur des matchs comme ça face à un gros paquet d'avant, quels sont tes conseils ?Mes conseils ne sont pas forcément le jour j avant ce match. Ils sont plus globaux dans sa façon d'observer les choses et d’emmagasiner de l’expérience. Chaque ballon est différent même s'il y a quelques grandes lignes et quelques référentiels quand on joue à la mêlée qui ont toujours été présents dans le rugby et qui le seront pour longtemps. C'est pour cela qu'on insiste sur sa façon de gérer l'événement. Aller vite c'est très bien, mais parfois il faut savoir passer de la 6e au point mort. Comme Dimitri Yachvili savait le faire. Il faut savoir montrer à l'adversaire que s'il veut avoir le ballon il devra se mettre à notre rythme. Ca il va l'apprendre avec l’expérience. Quand ça va vite, il n'y a pas de problème avec Seb parce que c'est un accélérateur de particules. Mais quand ça va un peu doucement, il veut toujours rajouter de la vitesse et il en oublie parfois l'organisation.

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