Avec 38 essais en 40 matchs sous le maillot frappé de la fougère argentée, Julian Savea a dépassé Jonah Lomu dans l'histoire du rugby néo-zélandais à seulement 25 ans, mais est-il son égal dans le jeu ? Philippe Bernat-Salles : Jonah Lomu était le joueur que tout le monde adorait et que tout le monde craignait par ses qualités physiques de rapidité mais aussi rugbystique, il faisait vraiment peur à tout le monde. Mais on se rend compte que le petit Savea est le même avec quelques années de moins et à mon sens, plus de technique rugby que n'avait Jonah à l'époque.En revanche, aujourd'hui comme à l'époque, Philippe Bernat-Salles rappelle qu'un joueur, aussi talentueux soit-il, ne peut pas faire gagner un match à lui tout seul... Philippe Bernat-Salles : On l'a vu en 1999 avec Jonah qui avait marqué deux essais sur deux ballons touchés. Maintenant, les Français avaient remporté cette demi-finale donc ce serait un raccourci un peu trop facile de dire que Julian Savea gagnera la finale à lui tout seul. Maintenant, c'est un atout de plus dans l'armada néo-zélandaise. Ils en avaient peut-être pas besoin mais c'est vrai que rajouter une arme comme cela dans leur effectif cela peut créer beaucoup de désordre et faire du bruit samedi après-midi. En finale, Julian Savea aura face à lui l'ailier australien Adam Ashley-Cooper auteur d'un triplé en demi-finale face à l'Argentine. S'il marque un essai, il détiendra le record du nombre d'essais inscrits dans une Coupe du monde devant le Sud-Africain Bryan Habana et un certain Jonah Lomu...
Le phénomène Julian Savea vu par Philippe Bernat-Salles
Par Arnaud Rey
L'ailier néo-zélandais Julian Savea impressionne depuis le début du Mondial si bien qu'il nous rappelle le plus célèbre des All Blacks, Jonah Lomu. Mais lui ressemble-t-il vraiment ? L'ancien ailier du XV de France Philippe Bernat-Salles est un expert en la matière car il a joué le grand Jonah Lomu et l'a battu en 1999. Il nous donne son avis sur la nouvelle pépite néo-zélandaise.
