Wembley était prêt à déborder en ce dimanche après-midi. 89 019 spectateurs sont venus supporter deux des plus grandes nations du rugby, c'est un record d'affluence toutes Coupes du monde confondues. Après une entrée des joueurs tout autant phénoménale que les premières rencontres de cette compétition, les Néo-Zélandais avaient réservé un Kamate en bonne et due forme à leurs adversaires du jour. Propre, concis, efficace, de quoi poser leur voix avant la grande première quelques minutes après. D'entrée la rencontre prenait un rythme infernal avec des Argentins venus pour envoyer du jeu. Peu importe la zone du terrain, on lâchait les chevaux côté Ciel et Blanc. Chistera, demi-tour contact et passe au sol, sauf qu'en face, il y a la meilleure équipe du monde et elle répliquait avec force et fracas. Des occasions les deux équipes en avaient chacune pléthores mais les vendangeaient toutes jusqu'à la 22ème minute.
McCaw et Smith sur la touche
9-0 pour les All Blacks après trois pénalités de Daniel Carter, les Argentins étaient à quatorze, Pablo Matera le troisième-ligne a écopé d'un carton jaune. Guido Petti Pagadizaval profitait d'une brèche au ras pour marquer en force. Le fait de jeu qu'attendaient les Argentins même s'ils perdaient leur deuxième-ligne sur l'action. 9-7, le match des Pumas était lancé. Galvanisés, ils mettaient le feu aux All Blacks en attaque grâce à un Juan Martin Hernandez déchainé. En réponse, les Néo-Zélandais ne trouvaient que l'anti-jeu. Sauf que Monsieur Barnes était en grande forme et coup sur coup, il tendait la biscotte doré vers Richie McCaw et Conrad Smith auteurs d'un croque en jambe et d'un talonnage à la main. 10 à 9 puis 13 à 9 pour l'Argentine. Daniel Carter réduisait le score avant la pause, mais au retour au vestiaire, c'est bien l'Argentine qui menait 13 à 12.
Les All Blacks restent les patrons
Étonnamment, la deuxième mi-temps tournait rapidement en la faveur de la Nouvelle-Zélande. Malgré trois points ajoutés par Nicolas Sanchez, ce sont les All Blacks qui imposaient le rythme de jeu à des Argentins occis mais vaillants. Ils craquaient une première fois à l'heure de jeu, laissant le demi de mêlée néo-zélandais, Aaron Smith s'échapper en bord de maul et plonger dans l'en-but. 19 à 16 après la transformation de Daniel Carter. En plein temps faible et avec un Sonny Bill Williams détonnant qui multipliaient les assauts de leur ligne, les Argentins rompaient une nouvelle fois à quinze minutes du terme de la rencontre sur un trois contre un en bout de ligne. 26 à 16, le score en restait là malgré une envie de jeu qui collait à la peau des Pumas jusqu'aux dernières secondes, en vain, les All Blacks étaient les plus forts aujourd'hui. Pour la Nouvelle-Zélande de Steve Hansen, les remplacements ont joué un rôle fondamental dans leur première victoire de cette Coupe du monde 2015. Les patrons restent les patrons mais il va falloir sérieusement compter sur cette équipe d'Argentine pour la suite de la compétition.
Le film du match : Nouvelle-Zélande : B.Smith, Milner-Skudder (Barrett 50'), C.Smith, Nonu (Williams 42'), Savea, Carter (o), A.Smith (Perenara 67'), Read, McCaw (c), Kaino (Cane 55'), Whitelock, Retallick (Vito 70'), O.Franks (Faumuina 50'), Coles (Mealamu 60'), Woodcock (Crockett 42'). Les remplaçants : Mealamu, Crockett, Faumuina, Vito, Cane, Perenara, Barrett, Williams. Essais : A.Smith (56'), Cane (66')Transformations : Carter (57', 67')Pénalité : Carter (5', 10', 18', 40')Carton Jaune : McCaw (29'), C.Smith (37')Argentine : Tuculet (Amorosino 70'), Cordero, Bosch, Hernandez, Imhoff, Sanchez (De la Fuente 68'), Cubelli (Landajo 62'), Senatore (Montoya 65'), Lobbe, Matera (Leguizamon 58'), Lavanini, Pagadizaval (Galarza 23'), Nahuel Tetaz (Herrera 54'), Creevy (Noguera 65'), Ayerza. Les remplaçants : Montoya, Noguera, Herrera, Galarza, Leguizamon, Landajo, De La Fuente, Amorosino.Essais : Pagadizaval (21')Transformations : Sanchez (22')Pénalité : Sanchez (29', 38', 41')Carton Jaune : Matera (10')