Here we are ! Après deux mois de compétition de ce qui restera comme l'une des plus belles Coupe du monde de l'histoire du rugby, il ne reste plus que 80 minutes pour décider du vainqueur de ce Mondial. La Nouvelle-Zélande ? L'Australie ? Impossible de désigner la nation qui soulèvera le Trophée Webb Ellis. Mais une chose est déjà sure, cette finale sera historique car nous connaitrons le tout premier pays à remporter trois titres mondiaux ce qui n'est jamais arrivé depuis le lancement de la compétition en 1987. Twickenham frétille déjà d'impatience à l'idée d'entendre les hymnes puis les cuisses claquées pendant le haka des All Blacks. La pression est montée progressivement pendant la semaine mais dans les deux camps, on a voulu se protéger, rester loin de cette atmosphère euphorique qui pourrait faire déjouer toute une équipe. C'est ça aussi la force de ces deux finalistes, ils se sont rencontrés tellement de fois que malgré l'importance phénoménale de ce match, ils arrivent à rester détendu à l'image du sélectionneur néo-zélandais, Steve Hansen. "J’essaie de rendre les choses aussi simples que possible. Ça ne me pose pas de problème de me détendre, c’est comme s’il me suffisait d’appuyer sur un bouton. C’est un match très important, mais il y a aussi autre chose que le rugby dans la vie. Je passe du temps avec ma famille et j’ai des affaires à régler car je fais construire une maison en Nouvelle-Zélande". Son homologue australien partage le même sentiment. "On apprécie ce soutien mais il ne faut pas qu’on tombe dans une sorte de facilité. On a la rage de vaincre. On ne veut pas tomber dans le confort".
La fin d'une génération mythique
Nous vous le disions, cette finale est historique pour plein de raisons. Mais si nous devions en retenir une en particulier, c'est la fin de carrière internationale ce soir de plusieurs joueurs qui ont marqué à jamais le monde du rugby. Dan Carter, Ma'a Nonu, Conrad Smith, Keven Mealamu, Tony Woodcock, probablement Richie McCaw mais aussi Stephen Moore et Matt Giteau. Pour l'ailier australien Drew Mitchell, il faut respecter ces joueurs mais avant tout, l'objectif est de gagner. "Ces joueurs ont fait beaucoup pour la Nouvelle-Zélande, l'Australie, et pour le rugby. On les respecte, mais on va aussi jouer ce match pour gagner. On les félicitera après le match, pas avant". Côté Néo-Zélandais, le plus concerné dans l'histoire, le capitaine Richie McCaw ne veut pas enrober ce match de paillettes, peu importe la manière, l'essentiel est aussi d'être devant au score à la fin du match. "Je m’en fiche, du moment qu’on gagne. Ce sont deux équipes qui veulent faire vivre le ballon. Quand la pression arrive, comme il y a quatre ans, le jeu se resserre un peu. Chaque décision compte et il faut être sûr de soi sur chacune d'entre elles. Ce serait sympa de marquer beaucoup d’essais. C’est dur de savoir à quoi le match va ressembler, mais on a un plan de jeu basé sur la création d’espaces et sur les essais. Mais il ne faut pas oublier qu’'il y a aussi une équipe en face de nous". Mais sous ses airs roublards et taiseux, Richie McCaw nous donne le mot de la fin, la suite se jouera sur le pré seul lieu de vérité au rugby. "Rien ne surpasse une finale de Coupe du Monde. On est partis de chez nous il y a huit semaines avec pour objectif de jouer ce match. Twickenham est un lieu exceptionnel. C’est pour ça qu’on joue au rugby, pour ce genre de matches". Enjoy the last game !