Mesdames, Messieurs, les All Blacks sont les meilleurs du monde ! Il n'y a plus de doute possible, la Nouvelle-Zélande règne en maître sur la terre ovale après ce succès en finale de la huitième Coupe du monde de rugby en Angleterre. Totalement dominateurs dans le premier acte les hommes de Richie McCaw n'arrivaient à marquer que sur le gong après un formidable ballet de passes volleyées jusqu'à la pépite Nehe Milner-Skudder. Les Australiens leur menaient pourtant la vie très dure dans les rucks et en défense avec une montée très oppressante. Les côtes de l'ouvreur des All Blacks Dan Carter s'en souviennent certainement encore. Mais à la pause, les hommes en noir menaient 16 à 3.
Le réveil australien
Rentré à la mi-temps à la place de Conrad Smith, le trois-quart centre Sonny Bill Williams offrait toute sa puissance dans les duels et d'un offload dont lui seul a le secret, il envoyait Ma'a Nonu en terre promise. 21-3, une leçon ? Oui mais la suite n'était pas toute rose pour les hommes en noir. L'arrière Ben Smith écopait d'un carton jaune sur une cathédrale inutile. Dix minutes à quatorze contre quinze qui profitaient aux Wallabies. Une minute plus tard, après une touche bien captée, David Pocock et tout le paquet australien aplatissait leur premier essai. 21-10, pour le moment, la petite goutte de sueur sur le front ne perlait pas encore côté All Blacks. Huit minutes plus tard, pêché de jeunesse de Nehe Milner-Skudder qui rendait un ballon au pied à l'électron libre Kurtley Beale. Relance, tchik tchak, feinte du facteur et autre pirouette mais le ballon rebondissait entre les mains de Will Genia, puis Adam Ashley-Cooper envoyait Tevita Kuridrani derrière l'en-but des hommes en noir. 21-17, on rigolait moins chez les Kiwis.
Dan Carter maître de la finale
Tout était relancé à quinze minutes du terme de cette huitième finale d'un Mondial de notre doux sport. Mais le taulier, le metronome, l'homme du match, le meilleur ouvreur du monde, Dan Carter voulait signer de son empreinte cette dernière finale sous le maillot de la fougère argentée. Un drop, une pénalité et les All Blacks desseraient les fesses. Cerise sur le gâteau, Beauden Barrett profitait à la dernière minute d'un ballon récupéré et prolongé au pied par Sonny Bill Williams pour aplatir le troisième essai néo-zélandais. 34-17, dans un ultime baroud d'honneur plein de folie, les Wallabies échappaient le ballon. Twickenham explosait en une vague noire, sur le terrain, les joueurs hurlaient leur joie de vivre le doublé, le troisième succès en Coupe du monde. Historique pour cette petite île du Pacifique et pour ces hommes en noir menés par le plus guerrier d'entres eux, Richie McCaw. Une page du grand livre du rugby s'est tournée ce soir. Bravo aux héros néo-zélandais et aux courageux australiens.
Le film du match
Nouvelle-Zélande : B. Smith, Milner-Skudder (Barrett 65'), C. Smith (Williams 40'), Nonu, Savea, Carter (o), A. Smith (Kerr-Barlow 70'), Read, McCaw (Cane 80'), Kaino (Vito 70'), Whitelock, Retallick, O.Franks (Faumuina 54'), Coles (Mealamu 66'), Moody (B. Franks 59').Les remplaçants : Mealamu, B.Franks, Faumuina, Vito, Cane, Kerr-Barlow, Barrett, Williams.Essais : Milner-Skudder (39'), Nonu (42'), Barrett (78')Transformations : Carter (40',43', 79')Pénalités : Carter (8', 27', 36', 74')Drops : Carter (70')Carton jaune : B.Smith (52')Australie : Folau, Ashley-Cooper, Kuridrani, Giteau (Beale 26'), Mitchell (Toomua 65'), Foley (o), Genia (Phipps 70'), Pocock, Hooper, Fardy (McCalman 60'), Simmons, Douglas (Mumm 15'), Kepu (Holmes 59'), Moore (Polota-Nau 56'), Sio (Slipper 59').Les remplaçants : Polota-Nau, Slipper, Holmes, Mumm, McCalman, Phipps, Toomua, Beale.Essais : Pocock (53'), Kuridrani (64')Transformations : Foley (54', 65')Pénalités : Foley (14')