- France, le rebond après la chute ?
Après la désillusion du Mondial, le XV de France a décidé de changer de recette, et de faire place belle à l'expérience. Fabien Galthié repart néanmoins sur les mêmes bases, puisque 60% du groupe sélectionné a connu l'échec face aux Springboks (20 joueurs étaient présents à la Coupe du Monde). Du neuf avec du vieux ? Le sélectionneur tempère : "c'est un nouveau début, un renouveau".
Le groupe est plus âgé, donc plus expérimenté (10 joueurs du groupe ont 30 ans ou plus), et devra composer avec un grand nombre d'absents : le capitaine et meilleur joueur Antoine Dupont, Romain Ntamack, Anthony Jelonch ou encore Thibaud Flament, de quoi mettre en valeur ceux qui seront bien là, comme Damian Penaud, Charles Ollivon, Cyril Baille et Matthieu Jalibert.
Galthié va donc devoir composer sans sa charnière favorite (Dupont-Ntamack), mais il pourra compter sur l'association Lucu-Jalibert, qui performe déjà très bien à l'UBB. Le nouveau capitaine, Grégory Aldritt, devra également montrer l'étendue de son leadership pendant la compétition.
- Angleterre, nouvelle ère
En pleine quête de la rédemption, le XV de la rose va devoir prouver que la dernière demi-finale en Coupe du Monde n'était pas qu'un coup de chance, et donc confirmer cette médaille de bronze. Privée de son meilleur joueur Marcus Smith (potentiellement forfait jusqu'à la fin du Tournoi, pour une blessure au mollet), l'Angleterre va devoir faire front, comme l'avait déclaré le coach Steve Borthwick : "La date de son retour n'est, pour l'instant, pas précisée. C'est une grande perte. C'est un gars exceptionnel avec qui j'ai adoré travailler". Son capitaine Owen Farrell sera également absent.
Le demi d'ouverture expérimenté George Ford devrait être l'une des plaques tournantes du jeu anglais, tout comme le demi de mêlée Fin Smith, 21 ans à peine, mais déjà incontournable dans son équipe de Northampthon.
Kevin Sinfield, l’entraîneur de la défense anglaise a toutefois annoncé qu’un autre joueur pourrait mener le jeu offensif : “il y a aussi la présence de quelques arrières polyvalents qui pourraient occuper le poste de 10 en cas de besoin (...). Nous avons deux gars qui peuvent jouer au poste de 10, en plus de Fin et George. Henry Slade l'a déjà fait, George Furbank aussi, et a fait du bon travail”.
- Italie, enfin compétitive ?
Le nouveau sélectionneur italien Gonzalo Quesada a du pain sur la planche. Fraîchement nommé, l’ancien international argentin va devoir relever la barre après un mondial très décevant sur le papier. Pour se faire, il a préféré l’approche évolutive plutôt que de tout révolutionner, remerçiant au passage le travail de l’ancien sélectionneur italien, l’ex All Black Kieran Crowley. Désormais, la priorité est donnée à la défense.
Quesada devrait compter sur les frères Garbisi, Paolo et Alessandro, pour animer le jeu italien. Monty Ioane et le capitaine Michele Lamaro auront également une belle carte à jouer durant le Tournoi.
- Ecosse, la belle endormie
Le XV du chardon aura lui aussi le devoir de faire oublier une piètre Coupe du Monde 2023, où l’Ecosse n’était pas sortie de sa poule, composée par les futurs champions Sud Africains, et de l’Irlande. L’équipe sera notamment menée par l'expérimenté Finn Russell (74 sélections) mais sera privée du joueur de Toulouse Blair Kinghorn, forfait pour les deux premiers matchs du Tournoi.
Après avoir fini sur le podium lors de l’édition 2023 du Tournoi, l’Ecosse va devoir confirmer son statut d’outsider potentiel. Idéal quand on entre en lice face aux Gallois, en pleine tourmente depuis plusieurs mois.
- Pays de Galles, un Tournoi compliqué ?
Fût un temps, le XV du poireau bataillait chaque année pour la finale du Tournoi, une époque qui semble désormais révolue : le rugby gallois traverse une crise économique, et les clubs gallois ne peuvent plus s’aligner sur les salaires étrangers. Autre sujet crispant pour les supporters gallois, le départ de la star Louis Rees-Zammit (31 sélections, 22 ans) en NFL, la ligue … de football américain. Et comme les ennuis n’arrivent jamais seuls, le troisième ligne et capitaine Jac Morgan a dû déclarer forfait pour l’intégralité de la compétition.
Avant-derniers lors des deux dernières éditions du Tournoi, éliminés en quart face à l'Argentine lors du dernier Mondial, les Gallois se présentent aujourd’hui avec un effectif jeune et peu expérimenté, avec en fer de lance Dafydd Jenkins, 21 ans. Nommé capitaine par le sélectionneur Warren Gatland, il devient le plus jeune capitaine gallois depuis la légende galloise Sir Gareth Edwards.
- Irlande, les tenants du titre
Après le Grand Chelem raflé en 2023, les Irlandais auront à coeur de confirmer leur excellente dynamique. Coachée par le charismatique Andy Farrell, la sélection irlandaise fait directement office de favorite, ce malgré l’élimination précoce en quart face à la Nouvelle Zélande (après un match historique). Et puis, quoi de mieux pour laver un affront que de remporter 2 Grands Chelems consécutifs ?
Le principal défi de l’équipe sera de faire aussi bien sans son maître à jouer Jonathan Sexton, qui a pris sa retraite à l’issue de la dernière Coupe du Monde. Pour le remplacer, Farrell a choisi de faire confiance à plusieurs nouvelles têtes : Jack Crowley, l’ancienne doublure de Sexton, et les moins expérimentés Ciaran Frawley et Harry Byrne. Le match d'ouverture face à la France sera un bon indicateur de la forme irlandaise.
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