Ils se surnomment eux-mêmes les "Flying Fijians", les fidjiens volants. Depuis la naissance de la Coupe du monde, ils impressionnent avec leurs courses folles et leurs cadrages-débordements presque insolents. Vendredi soir, ils ouvrent le bal de ce Mondial face à l'Angleterre. Pour se préparer l'entraîneur, John McKee, a di
ffusé les chants anglais en boucle dans leur stade d'entraînement. "Grâce à un système d’enceintes, nous avons pu reproduire le bruit du public de Twickenham. Cela faisait partie de notre préparation". Ainsi, les Fidjiens connaissent déjà les paroles par cœur de Swing Low, Sweet Chariot, l’hymne incontournable des supporters anglais, surtout dans l'antre de Twickenham. Une réussite pour le sélectionneur fidjien. "Les séances durant lesquelles nous avons diffusé ces enregistrements ont été bonnes, cela s’est ressenti dans l’intensité mise par les joueurs" a-t-il ajouté. Une méthode originale même si pour certains le rugby anglais n'est plus un mystère vu que quinze joueurs du groupe évoluent en France et huit autres en Guinness Pro 12, la ligue celte, dans des clubs anglais, gallois ou écossais. Une vraie force pour le collectif fidjien selon John McKee. "Pour nous, c'est important d’avoir des garçons confrontés au plus haut niveau, parce que le rugby international représente une très haute marche. Pour eux, c’est un formidable tremplin vers ce niveau de compétition. Ils affrontent les Français, les Anglais, ce genre de joueurs et ils apprennent à les connaître. Par le passé, ils pouvaient être impressionnés par le fait de se retrouver face à ces grands noms du rugby parce qu’ils n’en avaient pas l’habitude. Aujourd’hui, c’est complètement différent."
"Il y a un super état d’esprit. On est vraiment très enthousiastes à l’idée d’entamer cette Coupe du Monde."
Retranchés au London Irish Hazelwood Center, le centre d'entraînement de l'équipe anglaise, les Fidjiens sont focalisés depuis longtemps sur le match d'ouverture contre l'Angleterre. En plus de l'ambiance aux entraînements, le groupe a beaucoup travaillé sur sa cohésion avant de se frotter à la plus grosse poule de ce Mondial. "L’équipe est unie et les joueurs plus expérimentés sont très présents pour les plus jeunes. Nous avons énormément travaillé en dehors du terrain afin de nous assurer que l’équipe soit dans les meilleures conditions techniques et logistiques." a souligné John McKee. Pour le capitaine et troisième-ligne, Akapusi Qera, le travail reste la clé de toute cette préparation. "La mentalité de notre sport veut que l’on s’entraîne à fond pour pouvoir gagner autant de matches que possible. C’est aussi comme ça qu’on voit les choses." Avec une méthode originale et un état d'esprit irréprochable, les Fidjiens sont donc prêts pour venir taquiner les Anglais dans leur jardin vendredi soir.
