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Les finales de la Nouvelle-Zélande

Par Arnaud Rey

Avant la quatrième finale de Coupe du monde de son histoire, on revient sur les trois premières finales disputées par la Nouvelle-Zélande en 1987, 1995 et 2011. Deux succès sur trois à chaque fois en terres néo-zélandaises...

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1987, les premiers Champions du monde

Coorganisée par la Nouvelle-Zélande et l’Australie, la première Coupe du monde de rugby est un galop d'essai dans un monde ovale encore amateur. Les All Blacks menés par le célèbre demi de mêlée David Kirk n'étaient pas inquiétés lors de la phase de poule. Ils remportaient leurs trois matchs de manière écrasante face à l'Italie (70-6), les Fidji (74-13), et l'Argentine (46-15). Archi-favoris avec l'Australie et le Pays de Galles, les Néo-Zélandais ne faisaientt qu'une bouchée de l'Écosse en quart de finale (30-3). Même scénario en demi face au Pays de Galles qui se voyait infliger un cinglant 49 à 6. Le 20 juin 1987, les All Blacks se retrouvaient face à la France en finale. Des Bleus qui venaient de créer la surprise en battant l'Australie dans un match épique. Mais à l’image de leur parcours dans la compétition, les Néo-Zélandais ne faisaient qu’une bouchée du XV de France. Avec trois essais marqués contre un côté tricolore, la Nouvelle-Zélande s'imposait sur le score lourd de 29-9 et remportait la toute première Coupe du monde de l'histoire du rugby sur son propre sol.

1995, battus par la nation arc-en-ciel de Nelson Mandela

Depuis le premier titre, un autre Mondial s'est joué et le rugby est devenu professionnel. Éliminés en demi-finale en 1991 par les futurs Champions du monde australiens, les All Blacks étaient de nouveau favoris pour l’édition de 1995 en Afrique du Sud. Surtout qu'ils disposaient d'une nouvelle arme de destruction massive en la personne de Jonah Lomu. L'ailier supersonique à la puissance de feu faisait peur à tous ses adversaires. Logiquement, les Néo-Zélandais remportaient facilement leurs matchs de poule face à l'Irlande (43-19), le Pays de Galles (34-9), et le Japon (145-17). Mais en phase finale les choses se compliquaient. En quart de finale, les Écossais s'accrochaient fièrement mais perdaient 48-30. L’Angleterre en demi-finale pensait pouvoir rivaliser mais les All Blacks et en particulier Jonah Lomu leur marchaient dessus. Une image restait gravée, celle de cet essai où l'ailier néo-zélandais retournait Rory Underwood avant d'aplatir Mike Catt avec une aisance déconcertante. 45-29, quatre essais de Lomu, la Nouvelle-Zélande s'apprêtait à disputer sa deuxième finale de Coupe du monde face au pays hôte. Face à une nation toute entière traumatisée par l'Apartheid et en pleine union grâce au rugby et Nelson Mandela, la Nouvelle-Zélande ne pouvait pas gagner. Au terme d'un match très disputé, l'ouvreur sud-africain Joel Stransky plantait le drop de la victoire lors des prolongations. 15-12, les Néo-Zélandais s'inclinaient alors qu'ils comptaient dans leurs rangs le meilleur réalisateur du Mondial, Andrew Mehrtens (84 points), et le meilleur marqueur d'essais, Jonah Lomu (7).

2011, la meilleure équipe du monde

24 ans après la première Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, l'île du Pacifique était de nouveau l'hôte d'un Mondial. En phase de poule, les All Blacks s'imposaient avec facilité face au Tonga (41-10) et au Japon (83-7). Ils défaisaient ensuite la France (37-17) avant de clore les matchs de poule en infligeant une lourde défaite au Canada (79-15). Quatre victoire et quatre bonus offensif, une leçon. Même sentence pour l'Argentine en quart de finale (33-10). En demi-finale, les Néo-Zélandais retrouvaient leur ennemi de toujours, l'Australie. Mais cette fois-ci, la Nouvelle-Zélande de Richie McCaw, Dan Carter, Kieran Read et tant d'autres grands joueurs, était trop forte et gagnait 20 à 6. Comme un signe du destin, six Mondiaux plus tard, les All Blacks retrouvaient le XV de France en finale. Véritable bête noir des Néo-Zélandais depuis la demie de 1999 et le quart de 2007, les Bleus défiaient de nouveau le haka en réalisant un V conquérant face aux hommes en noir. Malheureusement pour eux, la Nouvelle-Zélande était encore plus fort et s'imposait avec le plus court des écarts (8-7). Une rencontre fortement décriée puisque l'arbitrage de l'officiel sud-africain Craig Joubert faisait couler beaucoup d'encre. Peu importe, les All Blacks décrochaient leur deuxième titre mondial et affirmaient leur statut de meilleur équipe du monde.

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