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Maxime Médard : "Je nous crains plus nous, que je crains le Racing"

Par Justin Boche

L'arrière international du Stade toulousain était l'invité exceptionnel de Judith Soula de Sud Radio Sport cette semaine. À quelques heures du choc de cette 9 journée de Top14 (14h45 en direct sur Sud Radio) entre son équipe et le Racing 92, Maxime Médard nous a parlé de son début de saison, de celui de son équipe et du gros match qui les attend.

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Vous allez rejouer à Paris après les attentats qui ont touché la ville le 13. Est-ce qu'il y a un peu d’appréhension, de crainte ?Maxime Médard : Non. C'est vrai que le match aurait dû se joueur au stade de France à la base, mais on s'adapte et on va jouer à Colombes. On va essayer de retrouver un peu de plaisir et d'attitude positive sur ce match là plutôt qu'un résultat. Le Racing va présenter Dan Carter à son public, c'était bien pour eux de jouer à Paris plutôt que de s'exporter à Lille ou à Nantes. Il ne faut pas s'arrêter de vivre. Le contexte peut-il expliquer les deux visages de votre équipe entre un bon début de championnat et le visage que vous avez affiché en coupe d'Europe ?Contre les Saracens le contexte était très particulier. C'est vrai qu'a la mi-temps, on s'était dit on ne va pas gagner, mais ils ne prendront pas le point de bonus. On a fait deux non-matchs. On était là, mais on n'a pas mis tout ce que l'on devrait mettre pour prétendre à une victoire à 4 ou 5 points.Il y avait de la frustration après Oyonnax ?Oui beaucoup parce qu’on ne fait pas une première mi-temps digne de notre niveau. Après Oyonnax a le droit aussi de bien jouer. Ils ont bien défendu. Ils ont mis beaucoup de combat et d’agressivité. On est tombé dans ce jeu-là. L'ambiance était en plus un peu particulière au stade, on sentait que ce n'était pas la fête. On ne cherche pas d'excuse, mais ça a joué.Face au Racing 92 c'est le deuxième contre le troisième. Un véritable choc. Il y a eu des impasses sur les grands chocs les années précédentes. Cette fois-ci on a le sentiment qu'il n'y en aura pas ?Depuis le début du championnat, on tourne énormément. On a réintégré les internationaux quand ils sont rentrés de la coupe du monde. On a beaucoup de turn-overs. On sait très bien que quand on perd un match on se retrouve plus bas et ça pousse derrière. Pour le moment on est bien placé et on va essayer de rester dans le bon peloton et d'être dans les 6 premiers. Qu'est-ce que vous redoutez dans l'équipe du Racing ?Ce n'est pas forcément l'équipe du Racing que je crains. Bien sûr que c'est une grande équipe et qu'ils vont devenir encore plus grands. Ils ont beaucoup d'ambition, ils vont bientôt avoir un nouveau stade. Ils ont des stars. Quoi qu'il en soit, c'est plus à nous de répondre présents pour mettre toutes les bases du rugby dans notre jeu. Je nous crains plus nous que le Racing. À nous d'élever notre niveau. À titre personnel en face il y aura Joe Rokocoko, Juan Imhoff, c'est un beau challenge ?Oui. Je pense qu'il y a Brice Dulin qui va jouer aussi à l'arrière. Il ont des arrières de feu avec beaucoup de vitesse. J'espère que Joe ne va pas me mettre un raffut comme il y a un ou deux ans quand il jouait à Bayonne (rire). Chaque joueur à des failles et on en connaît. J'espère qu'ils ne vont pas nous faire trop de misères.  Tu te sens bien toi cette saison ? Oui ça va. Je suis heureux de joueur. Je progresse. Je partage le poste à l'arrière avec Clément (Poitrenaud) et Thomas Ramos. Ça fait un jeune, un moyen et un vieux comme ça on peut partager plein de choses. C'est super intéressant. Pour l'instant j'ai beaucoup de chance, je n'ai pas de pépins. À mon poste, je suis le seul à 100%. Quand les autres vont revenir, on pourra tourner. Aujourd'hui, un championnat se remporte avec un effectif riche et on besoin de tout le monde.

Le match Racing 92-Stade Toulousain à suivre en direct sur Sud Radio à 14h45. Sud Radio, la radio officielle du Top 14.

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