Olivier Roumat : "On ne peut pas gagner en jouant 30 minutes"

Invité de l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio, Olivier Roumat est revenu sur la défaite du XV de France en Irlande (18-11).L'ancien international a voulu retenir le positif, expliquant que "cette équipe de France est capable de bien jouer au rugby. Notamment après le carton de Pascal Papé, on a été capable de mettre en place des séquences qui ont fait mal aux Irlandais."Malgré tout, il a regretté que les Bleus ne se mettent à jouer que trop tard dans la partie. "On s’aperçoit qu’on ne peut pas gagner un match international si on joue uniquement 30 minutes. On a fait aussi énormément de fautes qui nous ont empêché de conserver le ballon."Des lacunes qui entraînent des interrogations, notamment sur la composition d'équipe alignée par le staff du XV de France. "L’objectif était du faire rentrer du tonnage à l’heure de jeu, avec des joueurs puissants pour faire la différence, a expliqué Olivier Roumat. Le risque est de s’exposer à défendre pendant 50 minutes pour espérer tenir le score, faire rentrer du lourd et gagner le match. Peut-être qu’ils démarreront avec une équipe plus lourde et plus puissante contre le Pays de Galles."L'ancien Biarrot a également évoqué la charnière, avec la prestation décevante du Castrais Rory Kockott : "Rory Kockott est dans la difficulté en ce moment, à l’image de son club. Quand Parra est rentré, il avait les dents qui rayaient le parquet et a fait une très bonne entrée. Si je fais un pari sur le match du Pays de Galles, je suis quasiment sûr que Parra va démarrer. En plus d’être un très bon joueur, j’ai l’impression que les avants l’écoutent. Il forme aussi avec Lopez une charnière de club. Autant mettre des joueurs qui ont l’habitude de jouer ensemble.""Physiquement, sur la fin de match, les Irlandais étaient quasiment au point de rupture, a ajouté Olivier Roumat. On va toujours dire qu’on aurait dû commencer plus tôt. Les joueurs le savent et sont très frustrés. Il manque juste de l’expérience internationale pour que, sur le terrain, des joueurs comme Parra, Dusautoir, Papé, Dulin, disent "Maintenant les gars, on arrête de déconner et on va jouer chez l’adversaire". Je pense qu’ils l’ont compris, mais trop tard. Cette fin de match peut être le début de quelque chose de bien."