Invité spécial de l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio, ce mercredi, l'entraîneur adjoint du XV de France en charge des lignes arrières, Patrice Lagisquet, a évoqué les difficultés mises en lumière par le dernier Tournoi des 6 Nations.Des problèmes qu'il explique notamment par des erreurs lors de leur prise de fonction en 2011 et qui ont entraîné un retard dans la préparation des joueurs. "Il y a des choses qui n’ont pas fonctionné au tout début, a-t-il admis. On est arrivé avec plein de choses programmées. On a beaucoup bossé, on avait un cahier de jeu un peu trop important. Les joueurs étaient enthousiastes puis on se prend les pieds dans le tapis et le Tournoi ne se passe pas aussi bien que prévu.""On se rend compte qu’on a eu un projet ambitieux au départ et que finalement on est revenu petit à petit à des choses plus pragmatiques, a poursuivi Patrice Lagisquet. Ce qui fonctionne, ce sont des choses simples mais plus maîtrisées."
"On a une équipe avec peu d'expérience à ce niveau"
Pour l'adjoint de Philippe Saint-André, le staff a aussi dû faire évoluer sa gestion des joueurs en cours de route : "On a essayé de stabiliser le groupe et de leur faire confiance et on s’est rendu compte que ça ne fonctionnait pas. C’est ce qui était arrivé à Marc Lièvremont, qui avait complètement bouleversé ses plans initiaux un an avant la Coupe du monde. On est confrontés à ce genre de problème. J’ai le sentiment que certains joueurs qui ont pu être écartés ont pris conscience de ce qu’on attendait et sont revenus plus forts. Alors que quand on maintenait certains joueurs en difficulté, ils ne s’en sortaient pas. Ils sont aussi plus sensibles à la pression des médias et des réseaux sociaux qu’à celle qu’on peut leur mettre nous. C’est étonnant de les voir aussi perméables à ce genre de pression."Pour mieux gérer cette pression, Lagisquet rappelle l'importance des joueurs d'expérience, un profil qui manque dans certains secteurs. "Mon sentiment, c’est qu’on a une équipe relativement jeune et avec peu d’expérience à ce niveau-là, a-t-il confié. Devant, on a quelques papas, comme Pascal (Papé), Thierry (Dusautoir) ou Nicolas (Mas) qui font du bien. Si on avait quelqu’un avec de la bouteille au milieu pour rassurer ces jeunes, ça marcherait mieux."