Ancien joueur de rugby professionnel, notamment passé par le Racing Métro, Philippe Guillard, aujourd'hui scénariste et réalisateur [son deuxième film, "On voulait tout casser", sort le 3 juin 2015, NdlR], était l'invité de l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio. Il est revenu sur les chances de titre du Racing, qui a concédé le match nul à domicile, ce samedi, contre Clermont (13-13). "Le Racing a un potentiel, a-t-il indiqué. Ça fait 3 ou 4 ans qu’ils ne sont pas loin. Il y a un moment où ça va passer. Peut-être qu’il manque une petite alchimie mais je ne suis pas dans le vestiaire."Ce petit quelque chose en plus est, selon lui, indispensable pour aller au bout et décrocher le Bouclier de Brennus : "Pour être champion, il y a un petit supplément d’âme obligatoire. Pour le moment, ils sont tous à égalité et au fil de la saison, ce petit supplément d’âme va se faire ou pas. Tu ne l’as pas forcément au bon moment ou au bon endroit. C’est ce qui fait que Castres peut être champion ou que Montpellier arrive en finale et peut-être aussi ce qui manque au Racing."
"On laisse moins de chances aux jeunes Français"
Philippe Guillard a également évoqué les jeunes joueurs français, barrés en club par les joueurs étrangers qui sont de plus en plus nombreux en Top 14. "Il y a toujours eu une belle école au Racing, c’est important, même si je trouve que les places sont de plus en plus bouchées pour eux, a-t-il regretté. On va plus recruter à l’extérieur. J’espère que ce n’est pas le rugby français qui en subira les conséquences dans les 2 ou 3 ans qui arrivent mais on laisse moins de chances aux jeunes Français qui sortent du centre de formation."Il a notamment cité l'exemple du Racing, qui va enregistrer les arrivées de Rémi Talès et de Dan Carter l'an prochain : "Ça m’embête que Rémi Talès vienne au Racing et qu’on lui mette Dan Carter en travers. C’est sûrement du marketing. Parce que Talès, on peut lui faire jouer deux ou trois matchs, mais si je suis entraîneur en demi ou en finale, c’est Dan Carter qui joue."