Une préparation spéciale après la douloureuse défaite en demi-finale
Pieter de Villiers : On voulait une certaine décontraction pour un petit peu passer à autre chose après cette déception face aux All Blacks. C'est toujours important dans ces moments là de retrouver un peu le groupe, de retrouver des sourires et d'autres valeurs que le rugby car une défaite comme ça fait très mal. On travaille depuis quatre ans pour ça donc c'est normal que cela soit difficile à vivre mais en même temps c'est dans ces moments que l'on doit avoir des ressources. On doit retenir les leçons comme mieux sortir de notre camp par exemple. Mais cette semaine était plus légère physiquement et mentalement en espérant que ça aura fait du bien aux joueurs.
L'évolution du jeu argentin
Pieter de Villiers : C'est une équipe qui a énormément progressé. Je l'avais déjà constaté lorsque je jouais en équipe de France car on commençait à peiner à les battre. Aujourd'hui, le fait qu'ils jouent beaucoup plus souvent face aux équipes de l'hémisphère sud leur a permis d'élever considérablement leur niveau de jeu. Sur le terrain, on sait que c'est une formation qui est vaillante sur les points de rencontre, qui est forte en conquête, et qui a un jeu bien équilibré. On la respecte, on sait quelle ne sera pas facile à battre, mais on croit aussi en nos moyens et cela devrait donner un match intéressant.
L'enjeu de cette petite finale
Pieter de Villiers : La troisième place, c'est une médaille. C'est aussi la fin d'une histoire, il y aura forcément des joueurs qui resteront mais pas tout le monde. C'est une aventure humaine et nous voulons tous bien la finir. Évidemment, Victor Matfield jouera son dernier match dans l'équipe des Springboks, je pense que c'est un guerrier qui a beaucoup donné avec une super carrière derrière lui. Il est revenu à l'âge de 38 ans pour aider l'équipe donc on a envie de bien finir pour toutes ces raisons là.
Sa première expérience en tant qu'entraîneur dans une Coupe du monde
Pieter de Villiers : Je pense que c'était la plus belle Coupe du monde au niveau du jeu. Plein de soi-disant petites équipes n'ont pas été si petites que ça, on peut commencer en nous citant en exemple, le Japon a été formidable. Je me sens privilégié de pouvoir vivre encore ces moments aujourd'hui alors que je ne suis plus joueur. Je prend beaucoup de plaisir à être entraîneur, à pouvoir partager mon expérience de joueur. Je ne sais pas si j'ai vraiment envie d'être sur le terrain avec eux car je pense que je n'aurai pas le niveau... (rire).