Président, quelle est votre première réaction après ce vote en faveur de la candidature française pour le Mondial 2023 ?
Bernard Laporte : C'est beaucoup de joie, de fierté. Il y a un an, c'était pour notre élection et c'était un peu la même chose car nous avons travaillé dur. Depuis le 13 août avec Claude (Atcher ndlr), nous sommes dans les avions donc que c'est beaucoup d'énergie. C'est pour ça que j'ai voulu d'abord avoir une pensée pour eux parce qu'eux aussi on fait le tour du monde. Et croyez moi, ce n'était pas des vacances. On saute d'un avion à un autre, on essaye de convaincre donc c'était beaucoup d'efforts mais le jeu en valait la chandelle. Pour le rugby amateur, je suis très fier. C'est la candidature du rugby amateur, c'est eux qui ont gagné.
Justement, quelles retombées pour le rugby français attendez-vous de cet évènement ?
BL : D'abord, cette Coupe du monde est pour tout le rugby français. J'en étais le dépositaire puisque je suis le président mais c'est le rugby français qui a décidé d'organiser ce Mondial. Pour le rugby amateur, je suis ravi comme vous ne pouvez pas l'imaginer. Les retombées économiques seront pour eux. Avec toutes les réformes engagées, il fallait que l'on gagne cette Coupe du monde. Je ne dirai pas que c'était un aboutissement mais un élément important dans l'évolution de notre rugby. Pendant six ans, nous allons faire la promotion de notre sport, des gamins vont vouloir jouer au rugby, cela va attirer des licenciés. Nous, cela va nous donner des moyens économiques pour mettre en place toutes les réformes que nous avons déjà engagées. Nous allons embaucher 200 personnes en 18 mois ! 200 cadres techniques pour les clubs, c'est rare et croyez moi, ce n'est pas rien. Donc il faut de l'argent, des partenaires et cette Coupe du monde va nous laisser beaucoup d'argent en 2023. Elle nous permet surtout de voir l'avenir avec beaucoup plus de facilité, de lucidité et de clairvoyance.