Après une saison 2016-2017 particulièrement violente, la Ligue Nationale de Rugby a lancé son "Grenelle de la santé des joueurs de rugby professionnel" avec pour objectif de rassembler l'ensemble des représentants du rugby (entraîneurs, préparateurs physiques, joueurs, présidents de club, médecins) pour proposer des solutions à cette augmentation des chocs et des blessures en Top 14 et Pro D2 d'ici la fin de l'année 2017. Alors que la première réunion de ce Grenelle avait lieu ce matin à 10h, aucun représentant de la Fédération Française de Rugby n'est venu (médecin, arbitre, membre de la DTN). La FFR n'aurait visiblement pas été invitée selon ses dires et a indiqué vouloir mettre en place «un observatoire médical du rugby» à partir du mois d'octobre.
De son côté, Provale, le syndicat des joueurs professionnels de rugby, était bien présent au Grenelle de la LNR comme l'a souligné son président, Robins Tchale-Watchou au journal L'Équipe. "Dans la façon de faire, j'ai l'impression que ce Grenelle a été initié dans la précipitation, face aux nombreuses questions qu'a soulevé la violence de la phase finale du Top 14. Ça ne peut pas être une opération cosmétique. Je me rends à la réunion pour mesurer les intentions réelles des protagonistes". Provale va donc créer sa propre commission médicale qui sera articulée autour de plusieurs experts (droit, sociologie, santé) et quatre thèmes : l'état psychologique des joueurs (et notamment la question de la dépression), la traumatologie spécifique (commotions, cervicales...), l'évolution des traumatologies et l'approche de l'entraînement.