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RC Vannes - Béziers : « Ce soir, la meilleure équipe n’a pas gagné » exprime Pierre Caillet

Par Antoine Mazère

Très ému, le manager de l’ASBH est revenu sur la défaite de son équipe en 1/2 finale de ProD2 face à Vannes (27-21) au terme d’un scénario renversant. Mélange entre tristesse et fierté pour l’entraineur de Béziers quelques minutes après le coup de sifflet final.

Pierre CAILLET manager de l'ASBH ému après la défaite de son équipe face à Vannes (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport)

Quel sentiment prédomine à chaud ? De la frustration ? Mais quel parcours aussi cette saison pour Béziers …

De la frustration, oui, le cœur était lourd dans les vestiaires, mais un cœur partagé. Il y avait beaucoup de tristesse, nous avions tellement envie d’aller plus loin. Mais d’un côté, tellement de fierté ce soir, nous avons eu énormément de panache, nous avons pu jouer notre rugby. On s’en fout de prendre les pénalités, on n’est pas comme ça ! Je pense que ce soir, la meilleure équipe n’a pas gagné, désolé, c’est mon sentiment.

Il y avait beaucoup d’émotion dans le vestiaire à la fin, vous et plusieurs joueurs en pleurs…

Forcément, tu es ému, il y avait tous les joueurs hors groupe qui ont fait le déplacement. Béziers-Vannes ce n'est pas à côté. Ému car nous avons joué avec nos valeurs dans ce match. Quand tu es entraîneur et que tes joueurs jouent comme ça…(respiration) c’est un sport qui est vrai ! Tu fais ce métier pour vivre des moments comme celui-là. Ému aussi car il y a certains joueurs que tu n’as pas envie de voir partir. Nous allons aller en vacances mais j’ai déjà hâte de retrouver ce groupe le plus vite possible.

Est-ce que cette domination sans marquer en deuxième mi-temps vous laisse des regrets ?

Oui, il y a d’abord le premier essai refusé (Gabin Lorre à la 29’) qui est un tournant. Tu peux tourner avec 10 points d’avance, ça leur fait mal à la tête. Et puis en deuxième période, nous avons ce putain de gros temps fort, ça se joue à rien ! Mais malgré ça, nous avons pas douté. On aurait vraiment aimé scorer à ce moment-là.

Qu’est-ce que vous retenez de ce match ?

Je retiens l’état d’esprit de ce groupe qui est énorme, impressionnant. Beaucoup de panache, ce rugby-là, on l’aime. Il nous fait vibrer et je pense aussi pas mal de monde. Je retiens la qualité de mes joueurs humainement, ce travail depuis 3 ans qui arrive à terme où personne n’a cru en nous. Tous ces gens qui disent que l’on n’est pas à notre place et pourtant chaque week-end, nous faisons mentir tout le monde. Et je retiens que ce soir, on a perdu mais peut-être qu’on a appris, ce n’est pas un coup d’arrêt pour nous.

Confiant pour l’avenir alors ?

Putain de confiant, oui ! On va relancer un projet, ça va être dur mais on y sera encore. Ce club est grand, il va continuer d’évoluer après des passages difficiles. Nous avons réveillé de vieux démons à Béziers et sincèrement, c’est énorme. Et nous avons envie qu’ils restent auprès de nous le plus longtemps possible.

Francisco Fernandes, 38 ans, Samuel Marques, 35 ans, vous comptez sur eux la saison prochaine ?

Honnêtement, dans ce sport, on s’en fout de l’âge. Si tu es vieux et que tu es toujours aussi bon, tu joues. Il ne faut pas regarder l’âge des joueurs et penser qu’ils sont en fin de carrière. Bien sûr que nous allons les conserver et nous appuyer sur eux. Je suis sûr que ce sont des joueurs qui vont transmettre beaucoup de choses à ceux qui arrivent.

Un mot sur Vannes pour terminer, félicitations à eux. Ce soir, ils ont réussi à faire un bon match. Ils ont été pragmatiques, ils ont marqué au bon moment et je leur souhaite un bon match la semaine prochaine et qu’ils aillent le plus loin possible.

Pour lire nos autres articles rugby : ici

Propos recueillis par Antoine Mazere à Vannes.

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